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Centre-Nord : 2 militaires portés disparus et 4 blessés dans une attaque à Bourzanga

5 avril 2020, 13:47, par cohésion

En eux-mêmes, les attentats terroristes ne nécessitent pas un gros investissement financier. C’est le fonctionnement de l’organisation qui est le plus couteux : achat d’armes, « salaire », appartement de repli, caches, faux papiers, informateurs…Les sources de financement sont diverses et varient selon les organisations (appuis extérieurs, localisation géographique…)

Le moyen de financement le plus courant semble être le racket, appelé
« impôt révolutionnaire » pratiqué par les mouvements terroristes
d’extrême gauche. Ce « impôt » se pratique sur le territoire d’implantation
des mouvements (Pays basque par exemple) ou au sein de la diaspora
(communauté kurde pour le Pkk ; tamoul pour les tigres des LTTE ou
irlando-américaine pour l’IRA). La zakat (l’aumône obligatoire dans
l’islam peut être détournée à l’insu des donateurs. À l’époque de la guerre
froide, de nombreux mouvements étaient financés par les services de
renseignement des pays de l’Est ou du Moyen-Orient. Plusieurs États sont
ou ont été accusés d’apporter un soutien financier ou logistique à des
mouvements terroristes (Libye, Iran, Arabie Saoudite…) Ces aides se font
soit directement aux mouvements, soit via des sociétés commerciales ou
des organismes d’import-export servant de couverture (par exemple la
Kintex bulgare) ou des organisations non gouvernementales (ONG). Des
millionnaires ont également pu apporter leur aide, à titre personnel, à des
mouvements terroristes, comme l’éditeur milanais Giangiacomo
Fetrinelli. Les organisations terroristes peuvent également profiter
d’activités criminelles de droit commun : la contrebande (IRA,
Hezbollah), le trafic de drogue (FARC, PKK, Hezbollah, les talibans,
l’AQMI), les vols à main armée (ou « expropriation prolétarienne » :
mouvement des années 1970 et 1980, tel l’ETA, le GRAPO), la
contrefaçon, ou les cartes de crédit contrefaites (mouvement islamistes),
les jeux illicites (IRA, FNLC)…
Alain Bauer, Jean-Louis Bruguière, Les 100 mots du terrorisme, Paris ,
PUf, 2010


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