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Application IUTS : « Le gouvernement s’est subitement trouvé un patriotisme et une lucidité scandaleusement mousseux », Bassolma Bazié

4 mars 2020, 18:14, par caca

Quand on lis bien l’article signé par Mr Bassolma, on remarque au moins 4 vérités fondamentales à retenir.
La première vérité est que l’application de l’IUTS à tous les travailleurs du Burkina sans distinction de corps de métier du public comme du privé. L’impôt est une loi constitutionnelle et doit s’appliquer à tous. Mr Bassolma reconnait la constitutionnalité de la loi. Donc, le gouvernement du MPP dans ce sens n’a pas commis une faute en demandant que les travailleurs du public régularisent leur situation vis-à-vis de la gouvernement. On peut être opposer à la gouvernance du MPP, mais la lucidité de la loi s’impose. Le philosophe Hegel disait connaître au sens véritable consiste à dès lors à saisir les étapes et la nécessité du devenir de l’Idée. (Sur la question de l’IUTS, une posture en faveur de sa généralisation invoque « l’Art. 17. de la Constitution » qui stipule que : « Le devoir de s’acquitter de ses obligations fiscales conformément à la loi, s’impose à chacun. »).
La deuxième vérité est également dégagée par Mr Bassolma dans son article lorsqu’il compare le salaire des ministres de l’actuel gouvernement et le gouvernement précédent (le régime ancien sous la bananière du CDP). Mr Bassolma reconnaît :Le Décret N°2008-891/PRES/PM/MEF portant rémunération du Premier Ministre, des Présidents d’Institutions et des Membres du Gouvernement. Signé le 31 décembre 2008 par Blaise COMAORE, Tertius ZONGO et Lucien Marie Noël BEMBAMBA ;

Le budget de l’Assemblée Nationale qui passe de 8 à une vingtaine de milliards ;

Le non contrôle du budget de l’Assemblée Nationale par l’Autorité Supérieurs de Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE/LC) ? Etc.

La construction d’une Nation exige un sursaut au-delàs des égos et des ambitions démesurées. En effet, nous sommes des produits sociaux. Autant l’Ecole permet en principe de s’instruire, autant elle peut paraître insuffisante pour déraciner les déconvenues sociales stagnantes dans nos âmes : perte violente d’un parent, bradage de son intimité pour espérer se tailler une place au soleil, perte du Pouvoir par ses parents etc. Sur ce point, on peut émettre l’hypothèse que la gouvernance sous CDP était vertueux dans un sens, mais manquait de rigueur sur certaines point comme la généralisation de la loi sur l’impôt à tous. Je me suis demander pourquoi un syndicat anti-Blaise Compaoré puisse reconnaître la modestie de vie de ce gouvernement ? Quand on sait le combat contre la modification de l’article 37 du régime et la mal gouvernance dénoncée par les uns comme les autres qui ne reconnaissent rien du bon du gouvernement déchus. Est -ce que le syndicat Bassolma fait son mea-culpa du régime Compaoré ? Comme le dit Hegel : la connaissance immédiate considère des objets simplement singuliers, sans viser aucune généralisation ni explication.
Troisième vérité consiste à comprendre la totalité du combat unifié du syndicat Bassolma. Mr Bassolma semble confondre une dénonciation de la mal gouvernance et une revendication juste et équitable. Cet amalgame de lecture se résume quand le syndicat Bassolma écrit : La construction d’une Nation exige un sursaut au-delàs des égos et des ambitions démesurées. En effet, nous sommes des produits sociaux. Autant l’Ecole permet en principe de s’instruire, autant elle peut paraître insuffisante pour déraciner les déconvenues sociales stagnantes dans nos âmes : perte violente d’un parent, bradage de son intimité pour espérer se tailler une place au soleil, perte du Pouvoir par ses parents etc. Une parenthèse de propos incompréhensible dans la bouche d’un syndicat qui appel à un sursaut mais dit que sur sursaut n’est pas demain. On peut se poser la question sur la mentalité morale des burkinabè ? Comment des burkinabè ne sont intègre dans la gestion du patrimoine commun du Faso ? Mr Bassolma dénonce bien la mal gouvernance et recherche une gouvernance vertueuse, mais se contredit quand lui-même refuse de payer l’impôt pourtant constitutionnelle. C’est la loi fondamentale du Burkina qui exige le paiement de l’impôt dans le trésor public. Le refus de payer serait une entrave à la justice donc une infraction. Est-ce que Mr Bassolma comprend ce qu’il a écrit ? On ne peut pas demander ou exiger une gouvernance vertueuse et faire le contraire.
Quatrième vérité dans l’article de Mr Bassolma est la difficulté des burkinabè à trouver des dirigeants vertueux. La gouvernance vertueuse s’est effrité dans ce pays quand les insurgés sont plus qua jamais corrompus. L’insurrection de 2014 avait pour vocation de corriger la mal gouvernance du régime Compaoré et apporter un souffle nouveau à la jeune génération. Si la généralisation de l’IUTS à tous les travailleurs du public est crié comme une injustice sociale, comment comprendre la revendication du privé qui payait déjà le même impôt aux revenus faibles. Au Burkina, les privés paient mal leur collaborateurs.
En analysant l’article de Mr Bassolma, on remarque une incompréhension ontologique de la question. Y a t-il des burkinabè qui ont droit aux privilèges et avantages et d’autres pas ? Pourquoi l’insurrection si l’objectif n’est pas la réparation de l’injustice sociale ? Est-ce que le rôle d’un syndicat consiste à un appel la désobéissance civile d’une loi constitutionnelle ou le gouvernement veut corriger une injustice sociale ? Je me demande l’intérêt des syndicats dans notre payer si leur présence devient une confuse entre un combat politique et un combat syndical ? Il y a tant de question à se poser quand on sait que la plus part des pays qui nous accompagne dans développement que les citoyens aussi du public comme du privé paient l’impôt ? Le refus de payer l’impôt est une infraction et les gréves envisagés pour se tenir anti-constitutionnel


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