Accueil > ... > Forum 1894

> Chronique de la métamorphose du Burkina Faso de Blaise Compaoré (1)

9 septembre 2005, 11:12, par Idris

Voilà encore un autre griot des temps modernes. Les mercenaires en cravate comme le dit Alpha Konaré. Le Togo des Eyadéma a son Debbach, le mercenaire constitutionnaliste, le Burkina avait son Jean Guion. Maintenant, c’est... (j’ai déjà oublié son nom, tant mieux comme ça). Là au moins il y a alternance. Ils se succèdent pour flatter l’égo de nos timoniers. Et la méthode la plus efficace, c’est de dénigrer le précédent président, tout en oubliant le rôle et la place de celui qui est flatté dans le régime vilipendé. Notre "expert de l’Afrique", "le passionné du sankarisme" demande de ne pas reduire le Burkina au 15 octobre 1987 encore moins au 13 décembre 1998. Bien dit. Mais, il ne s’applique pas son propre principe parce qu’il tend à réduire le Burkina à Blaise Compaoré ou à son régime. Il affirme péremptoirement que le Burkinabè de 2005 vit mieux que celui de 1983 ou de 1987. Comme les Burkinabè ne constituent pas la même classe, homogène, il va de soi que les Burkinabè que lui il connait ont fait un bond vertigineux. Le Blaise de 2005 n’est évidemment pas celui de 1987 encore moins de 1983. En 1983 et 1987, il n’avait pas un palais. Il n’avait pas non plus des millions à distribuer (corrompre si vous voulez) à des "opposants" et aux commerçants de Rood-woko.
Quant à Sankara, il faudrait que Blaise dise à tous ses griots de le laisser tranquille car, plus ils s’ingénieront à le dénigrer plus les honnêtes gens se rendront compte de la supercherie. Ce n’est pas une bonne stratégie de communication. Même un étudiant de la première année de Communication et journalisme de l’université de Ouaga en ferait mieux. Je ne suis pas contre le fait de mettre en relief les bonnes réalisations du président Compaoré. Cela peut se faire sans qu’on y entre dans le mensonge et le dénigrement des autres. Compaoré, Sankara, Lingani, Zongo et tous les autres acteurs historiques du Burkina moderne appartiennent au Burkina. Les Burkinabè les ont vu à l’oeuvre. Ils les connaissent donc mieux que celui qui a passé son temps à voyagé à travers l’Afrique. Le dernier mot leur revient donc de les "juger".


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés