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La nouvelle devise de « sages » du Burkina : la repentance ou la mort !

10 février 2020, 11:37, par caca

Votre article me donne également l’occasion d’apporter ce que la contrition signifie dans la religion catholique. Je pense que la liberté d’opinion doit nous amener à clarifier nos intentions lorsqu’ils prennent une connotation religieuse dans un état laïc.
Définition de contrition du bas latin contritio, de contritus, contrit. Elle est l’acte de la volonté par lequel le chrétien se détourne du péché et se dispose à recevoir la grâce pour revenir à Dieu. Voilà dans la religion catholique ce qui peut résumer un acte de contrition. Elle apparaît comme une prière de dévotion que le croyant catholique adresse à Dieu :
« Mon Dieu, j’ai un très grand regret de Vous avoir offensé, parce-que Vous êtes infiniment bon, infiniment aimable et que le péché Vous déplaît. Je prends la ferme résolution, avec le secours de Votre sainte grâce, de ne plus Vous offenser et de faire pénitence. Ainsi soit-il. »

Autres versions :
• Mon Dieu, j’ai un très grand regret de Vous avoir offensé, parce-que Vous êtes infiniment bon, infiniment aimable et que le péché Vous déplaît. Je prends la résolution, avec le secours de Votre sainte grâce, de me corriger à l’avenir et de faire pénitence. Amen.
• Père, Dieu de tendresse et de miséricorde, j’ai péché contre Toi et mes frères. Je ne suis pas digne d’être appelé Ton enfant, mais près de Toi se trouve le pardon. Accueille mon repentir. Que Ton Esprit me donne la force de vivre selon Ton amour, en imitant Celui qui est mort pour nos péchés, Ton Fils, Jésus-Christ, notre Seigneur. Amen.
• Mon Dieu, je regrette de tout mon cœur tous mes péchés, pas seulement à cause des justes punitions que je mérite, mais surtout parce-que je T’ai insulté, le plus grand bien qui mérite d’être aimé par dessous tout. Par conséquent, je m’engage fermement, avec l’aide de Ta grâce, à ne plus pécher et à éviter les occasions de pécher. Amen.
Traditionnel :
Me voici, Seigneur, tout couvert de confusion et pénétré de douleur à la vue de mes fautes ; je viens les détester devant Vous, avec un vrai déplaisir d’avoir offensé un Dieu si bon, si aimable et si digne d’être aimé.
Était-ce donc là, ô mon Dieu, ce que Vous deviez attendre de ma reconnaissance, après m’avoir aimé jusqu’à répandre Votre sang pour moi ? Oui, Seigneur, j’ai poussé trop loin ma malice et mon ingratitude.
Je Vous en demande très humblement pardon et je Vous conjure, ô mon Dieu, par cette même bonté dont j’ai ressenti tant de fois les effets, de m’accorder la grâce d’en faire, dès aujourd’hui et jusqu’à la mort, une sincère pénitence. Amen.
L’acte de contrition est souvent récité au début de la prière du soir en prière privée, et de la liturgie du sacrement de pénitence et de réconciliation (confession).
Dans la religion catholique, et selon la théologie thomiste, la contrition est « une douleur voulue de nos péchés jointe à la résolution de nous confesser et de donner satisfaction. » Celle-ci implique « une double douleur, une douleur de raison qui est la détestation du péché qu’on a commis, et une douleur de sensibilité qui est la conséquence de la première. »
Saint Thomas précise : « Le pénitent ne peut jamais être certain que sa contrition soit suffisante pour la rémission de la faute et de la peine et, par conséquent, il est tenu de se confesser et de satisfaire. Il y est d’autant plus tenu que la contrition n’est pas vraie, si elle n’inclut pas la résolution de se confesser, résolution qui doit aboutir à une confession effective, à raison aussi du précepte obligeant à la confession. » Ainsi,
La théologie distingue :
• L’« attrition » ou « contrition imparfaite », qui « marque une étape vers la contrition parfaite6. » En effet, « l’amour de Dieu peut être si faible qu’il n’y en ait pas assez pour constituer le véritable amour de charité. » Cependant, « …toute contrition est vivifiée par la grâce sanctifiante. Si petite qu’elle soit, elle efface donc toute faute. »
• La contrition proprement dite ou « contrition parfaite », qui a un double effet : « 1° du côté de la charité qui cause ce déplaisir, et cet acte de charité peut avoir une telle intensité que la contrition qui en est la conséquence, mérite non seulement le pardon de la faute, mais aussi la libération de toute peine ; 2° du côté de la douleur sensible qu’excite la volonté dans la contrition, et cette douleur étant elle-même une peine, elle peut être si grande qu’elle suffise à effacer à la fois la faute et sa dette de peine. »
Je comprends mal cette devise dite du groupe des sages dans un pays laïc comme le Burkina. Étant donné que la religion est une démarche privée, comment un groupe d’individu non mandaté puisse auto-saisir un sujet national et imposer leur point de vue ? Au Burkina certains aiment banalisés des termes.


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