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Racket sur l’axe Niamey-Ouagadougou : L’argent d’abord, la sécurité on verra !

24 janvier 2020, 06:50, par Timbila

Je crois avoir lu un article similaire datant de 2016 sur ces pratiques en 2016 mais rien n’a changé En 2013 j’ai emprunté à un certain moment pratiquement chaque mois. J’ai tenté de filmer au poste de Heremakono à la frontière malienne mais je n’ai pas réussi. Mais il faut signaler qu’ au début, il n’y avait pas de racket du côté burkinabé. Avec le temps il n" y a eu la contagion. La pratique consistait à faire séparer les pièces des nationalités étrangères et remettre aux maliens en premier sans racket. Les autres passent derrière une maisonnette de fortune dont certaines ouvertures donnent du côté opposé à la voie en traversant un hangar construit pour la but de ne pas trop s’exposer. Tenez vous bien la manière dont les passagers sont escortés comme du bétail dès leur descente du car me fend le cœur. Tout cela pour eviter qu’ un billet de 1000 FCFA ne leur echappe. Les policiers et gendarmes burkinabés etaient respectés par les autres nationalités compte tenu du fait qu’il ne pratiquaient celà. Mais hélas lors de ma dernière mission sur Bamako par la route en 2014 je crois bien, la contagion s’est faite du côté burkinabé (Koloko) qui prenait 1000 FCFA aux autres nationalités et rien chez les burkinabés. Ce n’est pas pour rien lorsque les jeunes luttent pour être affectés au niveau des frontières. La preuve est que en un rien de temps tu peux rivaliser avec les détenteurs du maillot jaune de la corruption en construisant une villa ou un R+1, une belle voiture, te permettre des maîtresses. La dernière fois sur un article sur L’UEMOA, j’écrivais que cette institution ne sert qu’ au amis à qui on n’a pas pu trouver des pistes ministériels. On parle de la libre circulation des personnes mais sur le terrain, le résultat est nul. Souffrez que la Macron nous traite comme ses sujets et que Trump nous qualifie de pays de merde. On prend des décisions mais rien n’est fait pour changer. Les responsables de la CEDEAO et de L’UEMOA devraient initier une caravane loin des bureaux feutrés par la route en louant les cars de compagnies privées pour s’imprégner de la réalité sur le terrain. Changeons sinon même sinon le terrorisme profite aussi de ce terreau fertile.
Si nous prenons pas garde, on fêtera 100 ans de la CEDEAO sans vraiment sentir l’intérêt de ces institutions budgétaires et inutiles.


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