G5 Sahel : Les ministres des Affaires étrangères peaufinent le sommet de Pau à Ouagadougou

Je pensais que les chefs du G-5 Sahel pensaient faire un faux pas à Macron. L’importance de ce rendez-vous, selon les propos du ministre Alfa Barry, me paraît très superficielle, puisque ce n’est pas de stratégie de lutter contre le terrorisme, soutenu par les pays du Nord, qu’on va parler, mais de l’anti-français. La question qu’on doit se poser, c’est pourquoi il n’y a pas d’anti-anglais, anti-étasunien... ? Zama a raison d’affirmer que ce sont pas des rencontres comme celle prévue le 13 janvier prochain qui resolvent des conflits importants comme celui qu’affrontent des millions de personnes dans le Sahel. La présence des troupes étrangères, et surtout la multiplication des groupes par la France, devraient soulèver plus de questions pour les dirigeants du G5 Sahel. Aller à une telle rencontre, c’est accepter les critiques de la présidence française à leur gestion du sentiment des populations, qui vivent des actions inocives dans la lutte contre le terrorisme. Pourquoi ne parle-t-on pas de la mort d’un militaire étranger et français en particulier alors que des milliers de militaires des pays du G5 sont morts. On peut conclure que les premiers ne s’affrontent pas directement aux terroristes.
Le sentiment anti-français va au-delà de la lutte contre le terrorisme. C’est au président français de venir faire une tournée de prendre le pouls des populations de ces pays au lieu de venir appuyer les réseaux des entreprises françaises, qui demandent à exploiter librement les ressources naturelles. En difficultés dans son pays, celui qui voulait réformer son pays, n’a plus quoi dire à sa population comme à d’autres. Je crois que s’il est invité à parler dans un amphithéâtre africain, il sera boudé, tout simplement les gens ont compris son arnaque, son discours et ses actions qui favorisent une petite minorité : des élites corrompues, celle de son pays et celle de la francafrique.
Il reste encore quelques jours pour que les chefs d’Etat du G-5 Sahel changent d’avis : bouder cette rencontre.