Niger : La majorité présidentielle soutient la présence française

Je m’intéresserai uniquement aux aspects qui ne concernent pas que le Niger, puisque les auteurs de la déclaration s’indignent d’une certaine opinion qui se développe « dans nos pays ».
Au fur et à mesure de l’argumentaire, l’on peut relever ce qui suit :
*La gangrène terroriste s’est étendue : il faut alors se demander pourquoi ; et c’est précisément parce qu’elle s’est étendue qu’il faut s’interroger sur l’efficacité de la lutte dans son format actuel.
*Il se développe une opinion dans nos pays : cette opinion n’est pas uniquement exprimée sur les réseaux sociaux, loin de là !
*Ceux qui se plaignent seraient ignorants de leur propre réalité : sans commentaire !
*La France et les États-unis d’Amérique seraient dans nos pays à notre demande souveraine : parlez pour le Niger s’il vous plaît.
*Le coût de la lutte en termes d’argent et d’hommes : comparons alors les PIB des différents pays et le nombre d’hommes tombés par pays, sans plus…
*Vous dites « ressentiment » ? Il n’est pas à provoquer, il est justement exprimé, en toute souveraineté.
*La fabrication de l’information ? Qui en sont les maîtres, selon vous ?
*La provenance de l’armement des terroristes : nous serions bien heureux que vous nous en disiez quelque chose, messieurs !
*L’impérialisme : ce n’est pas une théorie, messieurs ; il a fait des ravages en Afrique et continue d’en faire. Vous faudra-t-il un dessin ?
*Votre définition du « terroriste » et de ses « alliés objectifs » : il s’agit sans doute d’une plaisanterie ! Mais la question de la présence des armées étrangères sur le sol africain n’est pas à aborder avec autant de légèreté, messieurs !

En conclusion : nous avions cru que la clarification devait se faire à Pau, devant le Président Macron. Votre déclaration crée un grand malaise. Elle est une tentative d’orienter la posture de nos Chefs d’États avant l’échéance.