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Burkina : Le pape François demande la protection des populations vulnérables

13 novembre 2019, 23:34, par Mechtilde Guirma

Votre échappatoire ne tient pas Tanga : Écoutez plutôt ce que vous dit le Saint Père :

« Les autorités civiles et religieuses en particulier doivent conjuguer leurs efforts dans ce sens, dans l’esprit du document sur la fraternité humaine pour la paix dans le monde et la coexistence commune “pour promouvoir le dialogue interreligieux et la concorde”.

Dans Zoodomail j’ai répondu à l’Abbé Valentin Dabiré en interpellant une fois de plus l’Église de prendre des initiatives pour entamer des consultations tous azimuts afin de rencontrer le pouvoir et trouver la solution. Quelqu’un m’a répondu que nous étions en République et qu’à ce titre la solution appartient aux gouvernants. Certes le Pape non plus pourrait ne pas avoir approuver ma proposition. Mais j’ai répondu à mon quidam qui m’a relevé les bretelles, que j’avais fait une proposition de façon diachronique et synchronique de tous les représentants des catégories et couches sociales en donnant l’exemple de l’Église qui devrait partir de la plus petite cellule qu’est le prêtre de campagne pour remonter jusqu’à la Conférence Épiscopale qui rencontrerait à son tour les autres religieux et coutumier, partis politiques sans exclusion, l’armées, les professeurs etc., qui eux aussi de leur côté auraient auparavant évolué par diachronie et synchronie Puis à l’issue de toutes ces concertations ils iront trouver les gouvernants. Bien entendu, mon quidam a dû trouver ma proposition de sortie de cris on ne plus drastique. Mais alors peut-on faire autrement ? En effet cette rencontre des dignes représentants du Peuple même, n’est-elle pas la république en marche, cette République qu’on m’oppose afin de donner toute légalité et légitimité aux seuls gouvernants ? Et qui plus est cette légitimité et cette légalité si tacite qu’elle soit par les accords signés entre l’Etat du Vatican et le Burkina-Faso n’est-elle pas applicable déjà ? Bien sûr que oui, mais autant profiter aussi pour l’institutionnaliser immédiatement après, cela fera une épine de moins au pied et je suis sûre que la confiance renaîtra et que,d’un élan, le peuple sera prêt debout pour défendre la patrie. Attention je vous vois venir Tanga me dire que c’est une affaire catholique qui n’a rien à voir avec les autres. Erreur, car en diplomatie on reconnaîtra que tout droit accordé à l’Église est automatiquement accordé aux autres et vice versa. C’est ce qu’on appellerait les « Clauses de la partie la plus favorisée » en référence à « La Clause de la Nation la plus favorisée ». Le Concile du Vatican II, a bien vu juste en instaurant le dialogue inter religieux et culturel. Pour une fois Sankara aurait vu juste également si, en instituant son fameux centralisme démocratique devançant ainsi l’Église, il ne l’avait pas réalisé sur une base exclusive, ne retenant que les partis politiques communistes et autres marxismes léninismes. En tout cas l’Église catholique et les sociétés traditionnelles et coutumières étaient notoirement exclues sinon bannies. N’oubliez pas que le Vatican est un État bien qu’il soit le plus petite du monde, et que les religions sont elles aussi issues des Nations. S’il y a quelques unes qui ont pu s’acquérir des territoires spécifiques afin de jouir de la personnalité juridique qui leur permet des droits civiques (donc sujets de droits) à part entière, par contre dans d’autres pays, elles sont obligées de partager le territoire avec d’autres entités politiques, religieuses et coutumières, ethniques, professionnelles etc. Ce qui n’accorde aux fidèles aucun droit sinon qu’ils ne sont que de simples bétails électoraux (objets de droits).

Autre chose, le Pape ne s’ingère pas dans les affaires intérieures des pays dussent-ils être catholiques. Mais il a le pouvoir, en tant que religieux, de dénoncer Urbi et Orbi quand il le faut les déviances. C’est ce qui justifie son « Siège d’Observateur à l’ONU ». Mais quand il voit qu’un État peut obtenir de lui-même justice par ses vertus ancestrales et culturelles envers des tiers États, dussent-ils être puissants, comme ceux que vous lui suggérez, a-t-il encore besoin de tirer à boulets rouges sur eux comme vous le demandez ? C’est dire que la sagesse d’observateur lui commande sinon recommande, comme le justifie son Siège aux Nations-Unies. Car le Pape n’est pas un pyromane au contraire il pacifie. C’est sa Mission.En plus il sait exhorter :

Les autorités civiles et religieuses en particulier doivent conjuguer leurs efforts dans ce sens, dans l’esprit du document sur la fraternité humaine pour la paix dans le monde et la coexistence commune “pour promouvoir le dialogue interreligieux et la concorde”.


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