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Zéphirin Diabré à Fada N’Gourma : « L’UPC est le seul parti qui peut faire de la réconciliation nationale une réalité »

7 octobre 2019, 15:50, par Nabiiga

Je peine à comprendre pourquoi nous, les burkinabè, on est si têtu quand il s’agit de ruser les populations. Tous les dictionnaires de français et peut-être de mooré et des autres langues locales sont unanimes quant à la définition du mot ‘réconcilier’ et même, sa forme pronominale ‘se réconcilier’. Ce qui intrigue tout burkinabè honnête et sincère et que le sens de ce mot est très facile à comprendre et pourtant, les politiciens, surtout ceux de l’opposition, accusent trop de difficulté à le comprendre à commencer par le soi-disant CODER, Zepth et je ne sais plus qui. Simple : Il y a réconciliation, lorsque deux personnes (puisqu’il faut impérativement qu’il y en ait plus qu’une seule personne) ou deux groupes de personnes qui, à un moment dans leurs vies, se sont trouvés dans une situation conflictuelle et se décident entre eux de faire un dépassement de leurs différends, source incontournable du conflit, pour leur propre bien ou pour le bien de leurs peuples. Du coup, l’on ne peut pas avoir une réconciliation sans qu’il y ait eu un conflit. Adulte et burkinabè, je ne me rappelle pas du dernier conflit au qu’il y a eu dans mon pays. Merci d’avance de ne pas confondre ce qui se passe au nord de notre pays à la situation nationale qui exige la réconciliation dont prône l’opposition. Cela étant dit, puisqu’il n’y a pas eu de conflit (et je ne peux pas me tromper) de quelle réconciliation parle-t-elle l’opposition ? Qui va se réconcilier avec qui et avant de me répondre, que je sache le conflit dont il est question au Burkina si bien qu’il nous faut nous réconcilier pour mettre ce conflit derrière nous.

À ce que je sache (là encore, je ne peux pas me tromper) le peuple s’est insurgé contre un gouvernement qui tenait vaille que vaille tripatouiller la constitution de sorte que le Président de l’époque, le Capitaine Blaise Compaoré, devienne Président à vie. Pire, ce faisant, la Présidence resterait dans sa famille car son petit frère, François Compaoré (dont on attend très impatiemment qu’on l’extrade de la France pour qu’il dise sa vérité dans l’assassinat de Norbert Zongo), lui succèderait à la Présidence. Ne perdons pas de vue qu’il n’y a pas de gouverneurs sans des gouvernés ; nous, le peuple, étions gouvernés par le Capitaine et son frère et c’est encore nous qui avons dit non à ce tripatouillage, avons dit non que la Présidence devienne une affaire de famille, avons dit non que notre démocratie se métamorphose en monarchie et par conséquent, les avons vomis et les avons chassés de Ouaga. C’était l’acte principal. Aucune ethnie ne s’est levée contre une autre, aucune ville n’a attaqué une autre encore moins une guerre civile généralisée si bien qu’il nous faut une réconciliation. De quelle réconciliation suite à quel conflit, parle-t-on alors ? Lorsque le soi-disant CODER, (même si on sait que c’est le CDP qui se déguise en cette formation), avec Ablassé et consorts nous chantent, et dernièrement Zeph, la réconciliation, personnellement, je suis d’humble avis que c’est de la provocation d’une part, et une insulte de l’intelligence collective des burkinabè car l’insurrection n’était pas un conflit et nous refusons avec dernière énergie que quiconque de la voir de cet œil el là


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