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Burkina Faso : « Il n’y a pas de base française installée à Djibo », selon le porte-parole du gouvernement

6 octobre 2019, 02:22, par Africa

- Merci internaute Marie pour votre contribution. Si je ne réponds pas, ce serait un manque de politesse à votre égard. Voici donc mes éléments en deux volets :
I. Sur l’essentiel.
- A propos de la présence des base françaises au Burkina. Je n’apprendrai rien à personne en disant que cela relève de l’utopie ; car, depuis le mileu des années 2000, la France avait déjà commencé à réduire drastiquememt ses soldats basés en Afrique ( Sénégal, RCI, Gabon et Tchad). Comment au même moment, elle ouvrirait une base au Burkina qui est à un jet de pierre de la Côte d’Ivoire où il existe une base française ? C’est pourquoi j’ai affirmé dans mon post qu’il n’existe pas de base française au Burkina.
- A propos de la présence des forces étrangėres au Burkina. Oui, il en existe mais à quelle fin ? C’est ce que j’ai appelé des forces de veille stratégique dans le Sahel où le grand banditisme (affaire avion de traficants de drogue au Nord Mali et kidnapping de touriste en Mauritanie) sévissait au milieu des années 2000. Depuis l’apparition des attaques terroriste au Burkina en 2016, une certaine opinion nationale veut les assimiler à des forces combattantes. D’où ces interrogations récurrentes après chaque attaque : mais où sont les forces française et américaines pendant que les terroristes nous attaquent ? Pourquoi voulons-nous que ces pays envoient leurs enfants se faire trouer pendant que nous sommes là ? Je dis nous en tant que nation. Pourquoi n’avons-nous pas préparé nos forces armées et de sécurité comme les français l’ont fait au point de pouvoir neutraliser des milliers d’assailants avec seulement 250 parachutistes commandos au Mali ? Et pourtant, le président-patriote Maurice Yaméogo avait balisé la voie dès 1960.
- pour conclure sur ce point, permettez-moi internaute Marie, de vous dire que je ne partage pas votre assertion selon laquelle la vision du président-patriote Maurice Yaméogo en matière de défense nationale est passéiste. Cette vision nous interpelle aujourd’hui plus qu’hier. Car, lorsque la France du Général de Gaulle proposa le maintien des bases françaises en Haute-Volta , le président-patriote déclina l’offre comme l’avait fait le Général lui-même lorsque les américains voulurent, à l’issue de la 2ème guerre mondiale, installer des bases militaires sur le territoire français. Il refusa même d’adhérer à l’OTAN parce qu’il ne voulait pas sous-traiter la défense de la France et des français. Et cela a été le fil conducteur qui conduit la France ã se doter d’une des armées les plus puissantes au monde aujoud’hui. Et l’histoire lui a donné doublement raison. Voilà que le président Donald Trump demande aux Européens dans le cadre de l’OTAN, d’assurer leur propre sécurité parce que les Etats-Unis ne veulent plus être les gendarmes du monde. C’est trop cher à supporter.
- Pendant ce temps, la vision politique du président-patriote Maurice Yaméogo , similaire à celle du Général de Gaulle, consistant à bâtir une armée nationale forte et aguerrie dans toutes ses missions, capable de protéger le pays et ses habitants, est considéré aujourd’hui comme passéiste. Puisque la géo-politique, comme vous le qualifie Marie, et que moi je dirais la géo-stratégie, nous permet de faire appel à la France pour combattre à nos côtés ou parfois à notre place, au Japon de nous envoyer des équipements de sécurité, aux USA de nous collecter les renseignements, à l’Allemagne de former nos troupes, à la Chine du matériel militaire, etc... Et pendant ce temps, quels sacrifices individuels et collectifs consentons-nous pour la défense de la patrie ? Pourquoi avons-nous attendu d’être attaqués avant de chercher à équiper nos FDS dans la précipitation ? Ne dit-on pas que "qui veut la paix, prépare la guerre ?"

II. Sur l’accessoire
Je prends bonne note de votre jugement sur mon opinion et de me faire savoir qu’en m’exprimant de la sorte, je fais partie des "nationalistes" qui ne veulent pas d’un Burkina libre et paisible. Si je ne m’abuse, le "nationalisme" se définit comme un attachement passionné à la nation, en d’autres termes, c’est du patriotisme exacerbé. Mais le "nationalisme" devient dangeureux lorsqu’il est doctrinaire et chauvin comme ce fut le cas d’Adolph Hitler qui developpa le nazisme sur fond de nationalisme doctrinaire avec les conséquences que l’on sait.
- Quand vous m’assimilez à ce sinistre personnage, c’est tout simplement excessif de votre part et vous savez que, ce qui est excessif, devient dérisoire. Lorsque vous assimilez le Président Donald Trump à ce sinistre personnage, je pense que, même les plus farouches opposants de ses compatriotes ne vont pas jusqu’à cette extrémité.
- Voyez-vous, mon grand père maternel fît la 1ère guerre mondiale. Il mourût en 1960. Son petit frère fît la seconde et il mourût en 1989. Je les ai donc connus et leur point commun c’était la gène de raconter les horreurs dues à la bêtise humaine. Donc, ne jouons pas avec ces maux lorsqu’il s’agit d’argumenter en pour ou en contre.
- Tout ceci pour vous dire qu’en vous lisant, j’ai senti que trop de mots et de phrases dépassent votre pensée réelle. Soyez d’avance assurer que je ne vous en tiens pas rigueur. Cordialement.


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