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Situation difficile des sociétés de « trading » : Idrissa Nassa, PDG de Coris Bank International, dément toute implication

5 octobre 2019, 18:47, par Miniroun

Salut à tous !

Le tradding est une activité commerciale légale. Cependant il est très réglementé tout comme les ventes de produits pharmaceutiques ou des armes ou des avions, etc.
D’après les écrits que j’ai pu lire hier en fouant le net, le problème des traders burkinabè est surtout lié à la conformé de leur activité avec la règlementation. Ce qui veut dire qu’il leur est facile de continuer leurs activités en se conformant à la règlementation de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) dont tous les états de l’UEMOA sont mandaitaires.
Ce qu’il faut savoir est que le trader concerné, qui décide de se conformer à la règlement, aura du mal à satisfaire sa clientèle avec les mêmes conditions avant le blocage. Car même il ne pourra peut être pas versé plus de 8% d’intérêts tandis que son client attend plus de 100%. Par conséquent, il est mieux pour ce trader d’entretenir aussi longtemps que possible le problème et éventuellement décidé de faire faillite et laisser la justice saisir les comptes bancaires pour dédommagement aux clients sur la base brute de leurs souscriptions. C’est loin des attentes mais c’est moins douloureux pour tous, sauf pour ceux qui s’étaient endettées pour leur souscription
Le trader averti qui voudrait profiter de la situation aurait pu financer la création d’une nouvelle compagnie (non trader) et y transférer une bonne partie des soucis. Mais ce genre d’opérations peut conduire à un blocage de son compte, s’il est su par les assurances ou la banque. Car il risque de laisser un gros passif à ces dernières. Toutefois un blocage dans cette situation est de très courte durée sauf si une instruction judiciaire intervient pour son maintien. Et le communiqué du régulateur CREPMF de l’UMOA peut en être une explication.
Alors, la seule action qui permette aux abonnés du trading d’entrer en possession de leur capital (et non le produit attendu) est de se réunir en playant pour réclamer leur investissement aux traders auprès des instances judiciaires. Cependant, il faut très bien relire le contrat de souscription pour voir si vous avez une marge de manoeuvre. Car le trading étant une activité s’apparentant à celle d’un ujurier, il faut faire attention aux clauses protectrices du collecteur/promoteur.
A mon avis, il vaut mieux que votre argent resté bloqué dans un compte que disparu dans d’autres charges auxquelles les tradings doivent malheureusement affronter (sans dédommagement) du fait de l’arrêt de certaines recettes.
Cette affaire me parait très lourde à dénouer pour les traders. Sauf si le procureur ou un juge d’instruction se saisisse rapidement du dossier et en fait son affaire, les dommages risquent de s’accumuler.
Tout le monde demande justice ! Mais pensons-nous vraiment à aider la justice en la saisissant au bon moment et à temps ? A quoi sert de se plaindre de quelqu’un qui n’est plus visible ou saisissable ?
Pensons-nous que la justice doit être au coeur de notre vie ? Que l’égale chance peut paraitre injustice à celui qui veut avoir plus que les autres ? Que celui qui est à mesure de vous porter plus loin que les autres est en même injuste envers les autres ?
A ceux qui pensent que les traders ont eu tords ou qu’ils sont analphabètes, je demande de modérer leur langage et de les comprendre. Car lorsqu’une activité arrive avec un drapeau de légalité internationale, on peut ignorer que le porte drapeau soit non conforme. Et c’est l’effet de publicité qui embarque le consommateur au point qu’il peut paraitre naïf sans l’être. La réglementation dans le domaine financier n’est pas expliqué au public et c’est une insuffisance de nos institutions. Il y a des travailleurs de banques qui peuvent peiner à expliquer certaines mesures. Il faut étudier l’ITB et les diffférentes normes et règlementation de l’UMOA (surtout les révisions de 2012) pour réussir à comprendre l’espace financier.
Toutefois, je souhaite du courrage aux victimes de cette affaire et leur suggère de ne pas rejeter systématiquement le conseil des internautes qui pensent qu’ils se sont faits avoir.
Car c’est le même système qui a conduit à la crise de 2008 (encore présente en Europe qui paie les pertes des USA par l’aide de l’Afrique).
Ce n’est pas une consolation, mais il est fort possible à une structure de trading de verser des taux élévés, en revendant l’argent à des sociétés de branding de produits. un produit fabriquant à 10 CFA en annonyme peut être brandé, conditionné et revendu à 100 CFA. Par conséquent, il ne coûte rien au brandeur de remettre 50 CFA à celui qui lui a permis d’exécuter son marché rapidement sans fond et de gagner 50 CFA aussi. Mais pour un trading conforme à la règlementation de notre zone, c’est difficile de respecter les déclarations de devises, les dpi, systèmes de virements, etc et réussir un tel record ! Comprenez que les traders ont raisons de croire que c’est possible d’avoir 100% et plus d’intérêt mais en même sachez qu’il es difficile de le réaliser en toute légalité !!!!


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