Accueil > ... > Forum 1635207

Litige au CDP : La justice rejette la requête de Mahamadi Kouanda de suspendre le parti

23 septembre 2019, 17:10, par Ka

Mon jeune Paul Kéré, tu arrives trop tard parmi ceux qui sont déçu de nos hommes politiques alimentaires. Pour une fois je suis de ton avis concernant les refondateurs du CDP.
Depuis ce 13 Décembre 1998, le jeu politique au Burkina se résume en Haine et Vengeance de deux camps mortellement opposés. Et ça s’est empiré après l’insurrection du 31 Octobre 2014. La seule possibilité de sauver notre pays est de quitter ce face-à-face mortel des deux protagonistes de la crise de l’insurrection de 2014, par la voie démocratique, en renvoyant dos à dos ces groupes de criminels sanguinaires qui sont les tripatouilleurs des articles de loi pour la continuité de s’éterniser au pouvoir. Tant que les choix doivent s’opérer entre ces personnes extrêmes qui se déchirent pour un parti en agoni, le Burkina vivra de peur et de haine
Pour moi, comme tu as voulu le mentionner en s’appuyant sur une opposition uni, ‘’’’’parmi les valeurs qui fondent tout État démocratique", la première est des élections ouvertes, transparentes, sincères et honnêtes. Ce n’est pas de se maintenir au pouvoir à vie par des bricolages constitutionnels et des scrutins biaisés (tant pour faire adopter lesdits "bricolages constitutionnels" que pour fausser le résultat des scrutins qui en découlent). L’Afrique est à feu et à sang à cause de ces motifs.
Et comme je t’ai dit dans une de mes critiques, je suis ton aîné, je suis une personne plus de 70 piges qui a vécu, lu, participé a la vie politique de notre pays. Et je te confirme sans réserve que malgré ce qui se passe au CDP, l’alternance politique du Burkina voulu par le peuple et sa jeunesse le 31 Octobre 2014 est une réalité a l’heure où j’écris ces lignes. Et personne, je dis personne de ces sicaires alimentaires qui veulent diviser pour régner ne peuvent stopper cette alternance politique du Burkina avec sa jeunesse.
L’alternance politique n’est pas une fin en soi et encore moins un projet de société ou un programme de gouvernement (pas plus que l’"émergence", d’ailleurs), c’est la volonté d’un peuple opprimé par des margouillats.
L’extrémisme exprime la pensée de celui qui n’admet pas qu’on lui oppose une autre manière de penser, c’est ce qu’utilisent les deux camps des refondateurs du CDP. Et pour moi, c’est de poser une des questions, qui est de savoir s’il y a une manipulation politique pour semer le désordre. Le désordre et l´anarchie ouvrent la porte à tous les abus en poussant chaque individu à obéir à son propre sens de la justice et non pas à obéir à une justice commune. Dans une situation de désordre, c’est la « loi de la jungle » qui s’installe. Le désordre permet ainsi la réalisation d´une plus grande injustice.
Enfin tu es dans la même ligne que peuple opprimé en parlant de la corruption, car, tout est comme ça au Burkina, le détournement de fonds est un sport national.
Conclusion : Le CDP de 2019 est un parti entièrement tourné vers le passé, sans aucune perspective d’avenir et sans aucune base idéologique, hormis un très malsain "culte de la personnalité" que même les marxistes-léninistes les plus enragés ont abandonné. Si je le confirme avec une remarque en préalable, c’est que les divisions viennent principalement des supposés dirigeants et "cadres" eux-mêmes, et donc je leur recommanderais avant tout de s’abstenir de propos violents et incendiaires comme ça s’est passé et que la justice a tranché.
D’une manière générale, le BPN du parti a joué trop sur la division et se comporte en pompiers pyromanes, ce qu’elle aurait dû soigneusement éviter dès le 31 Octobre 2014. Tant que les responsables du parti considèreront le jeu démocratique comme un jeu de dupes et se comporteront en prédateurs pour accaparer la direction du parti, ce parti restera une cocotte-minute sous pression, une poudrière prête à exploser à tout moment.
Oui Paul, le président du Faso l’a bien dit, ‘’’la situation est difficile ! Il a bien raison, car le Burkina de 2019 avec nos propres frères déguisés en terroristes et nous tues sans raison, n’a pas besoin d’un héros pour le gouverner, ce n’est pas une affaire de super homme. La gestion d’un pays recommande une gestion participative, l’amour du prochain et surtout en mettant en avant l’égalité des chances. Dieu a toujours été au côté du Burkina, qu’il le bénisse d’avantage. Sans rancune.


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés