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12ème jeux africains / Football : Les Étalons prennent la tête du groupe A

22 août 2019, 11:57, par Kôrô Yamyélé

- Chaque fois vous êtes là que WOW WOW OW….Étalons WOW WOW….FBF Wowowowow WOW !...WOW WOW WOW ……Vous pensez que c’est vous seuls qui connaissez le football ? Le Kôrô Yamyélé va vous en raconter un peu des gloires du football africain ! Retenez ceci :

- Kakoko : De son vrai nom Emmanuel Kakoko Etepé, il est né le 22 novembre 1950 à Léopoldville, est un footballeur zaïrois des années 1970 et 1980. Il commença sa carrière à Imana Kinshasa, remportant deux fois le championnat zaïrois et une coupe. Il signa en 1981 à VfB Stuttgart, ne jouant qu’un seul match en Bundesliga (contre le Werder Brême, le 19 décembre 1981 (2-2)), sans inscrire de but. Il fut transféré ensuite au 1. FC Sarrebruck, pendant deux saisons, remportant la Oberliga Sud-Ouest (D3 allemande) en 1983. Il finit sa carrière au Borussia Neunkirchen. En tant qu’attaquant, Emmanuel Kakoko Etepé fut international zaïrois. Il remporta la CAN 1974 et participa à la Coupe du monde de football de 1974, où il joua comme titulaire contre l’Écosse, contre la Yougoslavie (mais il fut remplacé à la mi-temps) et ne joua pas contre le Brésil. Le Zaïre fut éliminé au premier tour.

- Lobilo : Flerian Lobilo Boba, c’est son nom. Plusieurs fois champion de l’ex-Zaïre sous le maillot Vert-Noir de l’A.S. V.Club. Sous cette couleur, ce défenseur, resté modèle pour son style, a participé à toutes les prestigieuses compétitions du continent. En 1973, Lobilo brandit la coupe d’Afrique des clubs champions, actuellement la champion’s league africaine. Sans nul doute, Florain Lobilo Boba, dit ‘’Docta’’, a connu un parcours sportif exceptionnel mais connaît aujourd’hui, le revers de toutes les médailles remportées. Car, qui pouvait imaginer un seul instant qu’après avoir connu un tel parcours couvert d’éloges et de gloire et porté si haut l’étendard national comme l’ont fait Lobilo et ses compagnons de la génération dorée des années 1970, qu’on vive une retraite au riz blanc. C’est bien malheureusement ce qui est arrivé à notre champion. Florain Lobilo est depuis 1986 sans emploi. Pour survivre, il doit coller aux trousses des gens de bonne foi et quelques fois tenter de se lancer dans de petites affaires personnelles. Celui qui dit que son pays lui a volé sa jeunesse dit souvent : ‘’Je n’ai jamais pensé finir ainsi ma vie. Quand on a rendu des services énormes à une nation comme nous l’avons fait, c’est inimaginable de vivre et même d’accepter mon sort. Ce pays m’a volé ma jeunesse. J’ai abandonné mes études pour le football. Je voulais arriver au sommet avec le mondial et faire honneur au drapeau national et je l’ai fait. Voilà qu’aujourd’hui le pays n’est pas reconnaissant. Mais, je ne désespère pas pour autant’’.

- Ndaye : de son nom Pierre Ndaye Mulamba surnommé ‘’Mutumbula’’ est un footballeur congolais (RDC), né le 4 novembre 1948 à Luluabourg et mort le 26 janvier 2019 en Afrique du Sud. Mulamba détient le record de buts marqués en une phase finale de Coupe d’Afrique des nations avec 9 buts en 6 matches lors de la CAN 1974 en Égypte. Cette année-là le Zaïre avait remporté sa seconde CAN en triomphant en finale contre la Zambie. Il a aussi gagné la coupe africaine de clubs champions avec la formation du Vita Club de Kinshasa en 1973. Ndaye Mulamba est un héros et un martyr du football zaïrois !

La première fois que l’on annonce la mort de Pierre Ndaye Mulamba. En 1998, une minute de silence avait été observée durant la Coupe d’Afrique des Nations au Burkina Faso ici (CAN 98). Une rumeur avait fait du meilleur buteur de l’édition 1974 la victime d’un accident dans une mine de diamants en Angola. Mais quatre ans plus tôt déjà, des passants avaient retrouvé son corps près d’un pont à Kinshasa. Inconscient mais vivant. La veille, l’ancien footballeur avait été appréhendé à son domicile par les soldats de Mobutu. Ceux-ci avaient tiré sur son fils qui décèdera quelques jours plus tard, avant de le prendre lui-même pour cible. Persuadés de l’avoir tué, les assaillants se débarrassèrent de son corps en le jetant près du pont. Lorsqu’on le retrouva le lendemain matin, il fut conduit à l’hôpital, où un médecin lui permit de quitter discrètement le pays pour aller se faire soigner en Afrique du Sud. Plus récemment, son décès a été annoncé par la presse congolaise en juin 2017. À tort, là encore. La mort avait plusieurs fois donné rendez-vous à Pierre Ndaye Mulamba mais il l’avait esquivée comme il esquivait les défenseurs du temps de sa grandeur. Et il dit très souvent : "La mort m’attendra". Une réplique devenue le titre d’un livre que lui a consacré Claire Raynaud en 2010, alors que le Mondial se rendait en Afrique du Sud, là où il vivait, ou plutôt survivait, comme gardien de parking au Cap.

Blessé, humilié, endeuillé par la mort de son fils puis de sa femme quelques années plus tard, l’ancienne idole survivra en Afrique du Sud comme gardien de parking dans les townships du Cap. Il reviendra ensuite vivre à Kinshasa, malade, affaibli, pauvre, mais réhabilité, honoré et décoré en tant que héros du football africain. Il retourne en Afrique du Sud en septembre 2018 pour être à nouveau soigné. Le 26 janvier 2019, on annonce la mort de Pierre Ndaye Mulamba, à l’âge de 70 ans. Aucun démenti n’a été publié depuis.

Il y a bien des anecdotes sur ce joueur :

Pierre Mulamba est surnommé Mutumbula depuis son enfance où il s’était déguisé en Léopard et avait terrorisé tout son quartier. Mutumbula était à l’époque un malfaiteur nocturne notoire.
En février 1998, il est déclaré officiellement mort dans une carrière de diamants en Angola par le gouvernement de Laurent-Désiré Kabila qui est sans nouvelle de lui. Le footballeur n’y a pourtant jamais mis les pieds et l’information sera démentie quatre jours plus tard par un journaliste sud-africain (voir dans l’Équipe Magazine n°1229 du 14/01/2006,page 36).

— Kazadi : Son nom est Mwamba Kazadi, surnommé le ‘’Zaïrois volant’’. La formation du Congo des années 1960-1970, lauréate de la CAN 1968 et 1974, impressionnait par la qualité de ses joueurs, notamment l’excellent portier Mwamba Kazadi, plus connu sous le nom de ‘’Zaïrois volant’’. Ballon d’or africain 1973, Kazadi a été désigné par l’Association des journalistes sportifs de son pays ‘’Athlète congolais du siècle’’ en 2000, quatre ans après sa disparition prématurée en octobre 1996, à l’âge de 49 ans. Sa participation en coupe du monde en RFA a été un fiasco pour le Zaïre notamment face à l’Écosse et le revers de 9-0 essuyé. Le gardien Kazadi, vainqueur de la CAN en 1968 et 1974, mourra, sans-le-sou, en 1996. Il finira par vivre en France avant de décéder en 1997, année de départ en exil de Mobutu du Zaïre.

Ces joueurs, à eux seuls sur le terrain, ils se passaient la balle jusqu’au but. Et on enetendait le specker du match qui ne disait que leurs noms ‘’Kakako ! Lobilo ! Ndaye ! Kakoko ! Ndaye…Ndaye…Ndaye ! Buuuuttt !!!!’’.

NOTE D’INFO  : Il y avait ici un jeune burkinabè du nom de Traoré Mamadou. C’était un excellent gardien de but. Il a fait ses premiers pas au Lycée Municipal de Banfora en son temps. On l’avait surnommé Kazadi tellement le jeune était excellent. Et à chaque fin de matchs, il était porté sur les bras et même par des filles du Collège Ste-Thérése de Banfora jusque dans on dortoir aux cris de Kazadi ! Kazadi !, que certains ont modifié en ‘’Kassadadi ! Kassakadi ! Kassakadi !!’’ qui veut en dioula que ‘’Ça sent bon ! ’Ça sent bon ! Ça sent bon !’’. Voilà un jeune héros du football burkinabè qui gardait les buts à la place de DIARRA Sidiki dans les Sillures de Bobo-Dioulasso, et DIARRA SIDIKI commençait à être mis à l’écart en son temps. Ce jeune Mamadou était venu au Lycée Municipal de Bobo-Dioulasso pour continuer en seconde. On l’avait donné plusieurs surnoms : ‘’Kazadi’’, ou ‘’Ressort’’ ou encore ‘’Waraba-dachi’’ comme ‘’Moustache de lion’’ et certains disaient ‘’Chat noir’’. J’aimais bien profondément ce jeune qui habitait à Banfora chez le ‘’Vieux Lalé’’ tout près du ‘’Gnantin Bar’’’ au quartier ‘’Gouin-Kin’’. Et savez-vous ? En face de cette cour où il logeait, habitait un certain Soulama Guidama, un grand footballeur lui aussi ! Ce jeune Madou est mort dans l’anonymat dans un accident de train ‘’La Gazelle’’ en Côte-d’Ivoire en partance pour Abidjan pour les vacances ! Et point, son ascension fulgurante prit fin au même moment que sa vie ! Paix à son âme  !

Par Kôrô Yamyélé


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