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Procès du putsch : « Blaise Compaoré a voulu violer un seul article, ceux qui lui reprochaient cela ont violé toute la Constitution », soulève Me Degli

6 août 2019, 21:12, par Ka

La vérité rougit les yeux mais ne les casse pas : Maître Degli, quand on ne connait pas les raisons qui ont poussé le peuple a une insurrection ou disons un soulèvement populaire pour dire à son représentant de quitter le pouvoir, on n’accuse pas le même peuple qui est le garant de sa constitution de la violer. Ce peuple savait pourquoi il ne voulait pas de ce président la tête de la transition, comme le peuple Soudanais le fait de nos jours.

Depuis notre indépendance, les soulèvements populaires est l’arme fatale du peuple Burkinabé pour dire à ses dirigeants prédateurs de laisser le volant des affaires de l’état. Et si vous êtes un nouveau venu dans le monde des juristes, sachiez que le Burkina est bien citer dans le continent pour sa lutte de ses intérêts naturels.

La transition sans passé par le président que vous voulez imposer, est voulu par le peuple, vu que l’entourage du Blaise Compaoré faisaient partie des vrais acteurs qui sont habitué à tripatouiller nos articles de loi pour s’éterniser au pouvoir : Et celui de 2014 avec l’article 37 débordaient la vase, dont le peuple a dit non en adoptant une transition neutre avec une jeunesse assoiffée d’une alternance politique saine.

Maître comme vous le confirmez, ‘’l’objectif du putsch déjoué de 2015 était de mettre un coup d’arrêt à la Transition : Même si Gilbert Diendéré lui-même ne nie pas son implication dans cette tentative de prise du pouvoir par les armes, au début, il avait voulu faire croire à un coup monté par des sous-officiers de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) en colère, dont il aurait tout ignoré. Et pour « éviter un bain de sang, avait-il soutenu, il a fini par l’assumer.’’ Dire aujourd’hui qu’il est innocent, c’est insulté la justice de notre pays.
Monsieur l’avocat venu des planètes des ovnis et qui ne connait pas le Burkina et ses dirigeants de ces 30 dernières années, sache que des putschs manqués qui ont donné lieu à un procès juste et équilibré, sauf oubli de part, je peux dire que le Burkina n’en a point connu. Celui dont vous plaidez pour un client qui n’assume pas est le premier. Je vais vous rafraîchir la mémoire afin que vous respectiez le peuple Burkinabé avec sa constitution : ‘’’’’Sous le président S.Lamizana, des proches de Maurice Yaméogo premier président du Burkina independant, accusés d’avoir tenté un coup d’Etat, avaient été jugés à la sauvette et jetés en prison. Sous le capitaine Thomas Sankara, des Burkinabè accusés du même crime, après un simulacre procès dans l’enceinte du camp Guillaume Ouédraogo, ont été fusillés au grand désarroi de leurs proches. Mais la palme d’or des exécutions sommaires liées à des putsch supposés ou réels, revient au régime de Blaise Compaoré et de votre client Gilbert Diendéré. Et celui qui était à la manœuvre, ironie de l’histoire, est votre client Général Gilbert Diendéré. Il peut donc se réjouir de ne pas connaître le sort qui avait été réservé au commandant Lingani et au Capitaine Zongo ses frères d’arme dont il n’a donné aucune chance de jugement. La tenue même de ce procès, sous ce format, est une avancée de notre démocratie. Et celui qui doit être le premier à le reconnaître et assumer ses actes est le Général Diendéré lui-même. S’il vous plait maître, dites a votre client, que pour une fois de sa vie, qu’il lave devant son peuple, toutes les zones d’ombres qui l’entourent. C’est en cela que l’on peut dire que l’heure de vérité a sonné. L’on peut également affirmer que la Justice Burkinabé joue aussi sa crédibilité. Et au-delà de cette institution, c’est tout l’édifice démocratique que nous sommes en train de construire, qui sera évalué.

Ici Je m’associe a l’internaute ’’La vérité’’ que le nouveau pouvoir mouta mouta a tenu sa parole quand le président Roch Kaboré promettait a son peuple que le droit sera dit au Burkina. Voilà ce qu’il a dit : "Nous devons tout faire pour que la justice soit rendue dans toutes (les) affaires sensibles pour aider notre peuple à se réconcilier avec son histoire, pour ramener la paix des cœurs et créer les conditions propices à la contribution de tous les Burkinabè à l’œuvre de construction nationale."
"La réconciliation nationale reste un enjeu majeur que nous devons réussir, dans l’intérêt supérieur de la nation", a-t-il dit.
La justice militaire, une juridiction d’exception, doit solder une longue série de dossiers, dont principalement ceux du putsch manqué de septembre 2015 et de l’assassinat du "père de la révolution" Burkinabè, le capitaine Thomas Sankara, tué lors du coup d’Etat qui porta l’ex-président Blaise Compaoré au pouvoir en 1987.
Également en instance, le dossier du journaliste d’investigation Norbert Zongo, tué en 1998 avec trois compagnons, a connu une évolution avec la mise sous contrôle judiciaire de François Compaoré, frère du président déchu Blaise Compaoré, poursuivi pour "incitation à assassinats".
M. Kaboré a dit "saluer l’avancée des dossiers pendants devant la justice", tout en rappelant aux acteurs chargés de les vider que "la soif légitime de justice des Burkinabè reste intacte."


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