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Pr Augustin Loada, président du Mouvement patriotique pour le salut : « Le MPS se situe résolument dans le camp de l’opposition »

30 juillet 2019, 05:04, par yelmingaan blaan saa hien

Discours de Thomas Sankara à l’ONU (extraits)

Le 4 octobre 1984, Thomas Sankara prenait la parole au cours de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies, au nom du Burkina Faso. Extraits de son intervention.

Monsieur le Président, Monsieur le Secrétaire-Général, Honorables représentants de la Communauté internationale,

Je viens en ces lieux vous apporter le salut fraternel d’un pays de 274.000 km², où sept millions d’enfants, de femmes et d’hommes, refusent désormais de mourir d’ignorance, de faim et de soif, tout en n’arrivant pas à vivre véritablement depuis un quart de siècle d’existence comme Etat souverain, siégeant à l’ONU.

Je viens à cette trente-neuvième session vous parler au non d’un peuple qui sur la terre de ses ancêtres, a choisi dorénavant de s’affirmer et d’assumer son histoire, dans ses aspects positifs, comme dans ces aspect négatifs, sans complexe aucun.

Je viens ici enfin, mandaté par le Conseil National de la Révolution du Burkina Faso, pour exprimer les vues de mon peuple concernant les problèmes inscrits à l’ &ordre du jour et qui constituent la trame tragique des événe-ments qui fissurent douloureusement les fondements du monde en cette fin vingtième siècle. Un monde où l’humanité est transformée en cirque, déchirée par les lutes entre les grands et les semi-grands, battue par des bandes armées, soumise aux violences et aux pillages. Un monde où des nations, se soustrayant à la juridiction internationale, commandent des groupes de hors-la-loi, vivant de rapines, et organisant d’ignobles trafics, le fusil à la main.

Je n’ai pas ici la prétention d’énoncer des dogmes. Je ne suis ni un messie ni un prophète. Je ne détiens aucune vérité. Ma seule ambition est une double aspiration : premièrement, pouvoir, en langage simple, celui de l’évi-dence et de la clarté, parler au nom de mon peuple, le peuple du Burkina Faso ; deuxièmement, parvenir à expri-mer aussi, à ma manière, la parole du « Grand peuple des déshérités », ceux qui appartiennent à ce monde qu’on a malicieusement baptisé Tiers-Monde. Et dire, même si je n’arrive pas à les faire comprendre, les raisons que nous avons de nous révolter.
djontchié mppiste bebeto voyez des "je" dans ce discours de Thomas sankara ?ou bien ce discours n est pas officiel ?


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