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CAMES : La délégation burkinabè tourne le dos à la 41e session

11 juillet 2019, 11:44, par mala

Dans cette affaire, il faut raison gardée. La faute est au manager général du CAMES en la personne de son SG. Nous n’avons jamais connu un tel scandale dans cette institution. Les CTS sont indépendants et fonctionnent suivant les règles établies qui font office de procédures. Si le Sg a des problèmes avec un président de CTS, il a des voies de recourt à savoir le conseil des ministres des pays membres. C’est bien lui même qui a changé ces règles en passant le conseil des ministres du niveau de l’instance supérieur de décision à celui de simple conseiller du SG. Du coup, de son rôle de secrétaire exécutif, il devient celui qui oriente et dirige le CAMES au quotidien. En d’autres termes, un SG qui n’a plus de tutelle. Il décide du budget, il valide son rapport financier et technique, les ministres entendent et conseillent. Ils n’ont plus de pouvoir de décision mais de conseil du SG. Il retire des grades obtenus lors des CTS, il suspend des présidents de CTS. Il lui reste maintenant à changer les règles et grades et de virer certains pays. Franchement, même le secrétaire général de l’ONU n’a pas cette prérogative. S’il était honnête, il ne devait même pas accepté qu’on lui enlève la tutelle du conseil des ministres des pays membres qui était l’instance suprême.
Par ailleurs, dire que Louada bloque Soma, c’est mal connaître le fonctionnement d’un CTS et ramener les choses à un niveau burkinabè. Rappelez-vous il y a moins de 3 mois que le Sg a convoqué des enseignants chercheurs béninois ou togolais qui ont refusé de répondre. Il devait commencer à comprendre que les "gens en n’ont mare" et mettre a pédale douce. Il les a sanctionné en retirant les grades.
Louada n’est qu’un président de CTS élu par ses paires pour diriger les travaux. Le Président du CST préside les travaux et fait la synthèse des débats. Si tu as "un mauvais dossier" selon les conclusions des membres, il ne peut de valider la décision qui est prise à l’unanimité. Dans ce cas, c’est bien tout le CTS qu’il faut virer au lieu de son président qui est élu pour un mandat de 3 ans renouvelable. Le fait de le suspendre équivaut à un désaveux du CTS droit par le CG du Cames, ce qui n’est pas dans ses compétences.
On a vu pire au CAMES. des gens ont retiré les pièces des dossiers de leur candidat, des gens ont refusé de signer des dossiers, des candidats qui ont falsifié des pièces au Burkina ici. Mais dans le dernier rapport, il est écrit ce-ci à propos du dossier du (professeur ???) Soma "« Insuffisance qualitative des travaux. Le candidat est invité à produire des articles de fond en évitant les confusions conceptuelles, à renouveler sa réflexion théorique, à s’attacher aux approches juridiques cohérentes en évitant les approches utilitaristes dans ses travaux. »". En français facile... j’évite de commenter car j’ai rarement vu des commentaires aussi objectivement désagréables sur un dossier surtout pour quelqu’un qui veut accéder au grade suprême de PT. C’est le rapporteur qui écrit ça et non le président. Vous allez voir, Soma va passer PT à cette session non pas par sa compétence mais avec l’appui du SG qui a suspendu le président du CTS en vue de faire passer "son type".
En outre, ce Sg est connu non pas comme un scientifique de renom mais un homme des couloirs des palais de chefs d’Etat africains à qui il distribue des grades honorifiques comme des bonbons. Il a visité combien d’universités membre du CAMES ? Nous attendons d’ailleurs son rapport technique et surtout financier sur lequel il y a beaucoup à dire.
Je ne prétend pas le CAMES est une bonne institution, mais nous devons travailler à consolider ce que nos pères fondateurs nous ont légué. Ce SG ne mérite plus de revenir même dans on bureau car il a ternie l’image de cette institution noble qui n’est qu’une oeuvre humaine avec ses défauts et ses succès. Les ministres en charge de l’enseignement supérieur et la recherche gagnerait à organiser un conseil des ministres extra-ordinaire avec pour seul ordre du jour : le redressement technique, moral et financier du CAMES. On nomme un administrateur provisoire (non membre de l’équipe sortante) avec un mandat une lettre de mission en se conformant, par analogie, aux textes portant organisation des sessions des CTS du CAMES qui disent qu’en cas de défaillance, "on revient au siège". Cette refondation nous permettra d’atteindre l’objectif de l’ouverture du CAMES aux pays anglophones et son encrage à l’Union africaine.


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