Accueil > ... > Forum 1576221

Affaire forêt de Kua : « Le gouvernement doit concilier plusieurs impératifs », selon Siaka Coulibaly

25 mai 2019, 18:55, par nekrenoma

Bravo pour l’article sur un sujet d’intérêt public. il vient au moins montré que le public burkinabé est subitement devenu sensible au fait écologique, et pour un pays dont l’un des fils vient de recevoir le prix Nobel, c’est l’occasion qu’à le chef de l’état, de saisir la balle au rebond pour enclencher un processus vertueux.
L’article pose bien le débat, mais , je crois qu’il s’y prend mal. Le premier argument mal posé est celui-ci : le gouvernement hyper sensible aux miasmes des fréquentes hystéries collectives.
D’abord, c’est une hérésie de croire que quand on a le pouvoir, on ne doit plus écouter le peuple. non ! Quelque belle que soit une réalisation projetée, si elle ne rencontre pas l’assentiment d’une partie de la population ou n’est pas bien comprise, elle ne doit pas être réalisée forcément, surtout pas dans la précipitation.
L’auteur de l’article, soutient que le gouvernement est hypersensible aux miasmes des hystéries collectives. Dans le cas d’espèce, ce n’est sûrement pas une hystérie collective. Il est dit que le changement nécessite souvent un "déclic" pour s’opérer. Ici,personne ne peut soutenir un tel projet, sauf ceux pour qui, l’argent, surtout quand il semble provenir du néant, en l’espèce, ici un don de la Chine, est plus que tout. (Voir le projet Notre Dame des Landes en France, près de Nantes). Le projet a été abandonné après 50 ans de lutte. Rien que ça, est-ce de l’hystérie ?. La symbolique donnée par le gouvernement n’est pas la bonne. Au lieu de trouver de bons arguments pour justifier le projet, s’en donne à des arguties simplistes qui ne peuvent convaincre personne. Et Simon, le faux CDR s’en est allé de son argumentaire "monsieur de la rue" pour définitivement montrer que les arguments manquent. Quand on n’en a pas, il faut adopter ceux qui en possèdent et les avancent.
Plusieurs cas montrent à l’évidence que les enjeux environnementaux devenant de plus en plus grand, l’état se doit de considérer cette attitude du bon côté, se résoudre à éviter la précipitation politicienne comme le lui suggère l’article, pour enclencher le processus vertueux. Il doit accepter de changer, puis d’utiliser le mouvement positif pour demander le reboisement de la forêt et son amélioration. Si l’état venait à se passer des objections émises par le maximum de personnes conscientes, c’est qu’il donne comme consigne : je m’en fout des enjeux environnementaux, détruisez comme vous voulez, pourvu que ce soit pour de bons projets. Alors, a quoi serviront alors les études d’impacts ? Vraiment, le problème est si sérieux qu’il convient de l’aborder simplement : trouver un autre endroit ou prendre son temps pour étudier le problème sous tous ses aspects. S’il s’entêtait, je crois qu’il prend une fois de plus un risque énorme, aussi grave que le risque que Blaise COMPAORE apris, dans le but de modifier l’article 37. La forêt de Kua ne doit pas être l’article 37 de Rock.


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés