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50ème Journée mondiale des télécommunications et de la société de l’information : Déclaration de Madame Hadja Ouattara/Sanon, ministre du Développement de l’économie numérique et des postes

17 mai 2019, 20:01, par Africa

Je ne partage pas le point de vue de l’internaute Levieusage qui me semble être dans une posture de consommateur de technologie et de services. L’Afrique et par ricochet, le Burkina Faso, doit s’organiser à prendre part à l’innovation scientifique et techonologique permanente en matière de TIC. Nous en avons les moyens humains et financiers pour relever ce defi. Le frein c’est notre carence en matière d’organisation et méthode dans la répartition des rôles, doublé d’une sous-estimation de nos capacités intrinsèques.

La question de la normalisation relève de la recherche et developpement (R&D) ; elle peut être plus efficacement prise en charge si les acteurs nationaux acceptaient d’associer les universitaires à cette activité centrale de l’UIT. Une recommandation allant dans ce sens avait été prise lors de la conférence des chefs d’Etat en octobre 2007 à Kigali pour lancer l’ambitieux projet "Connect Africa/ Connecter l’Afrique) initié par le BDT/UIT. Où en sommes-nous ? Nulle part.

L’ARCEP devrait s’appuyer sur le ministère en charge des TIC et celui en charge de la recherche scientifique pour définir une stratégie et une approche de participation aux travaux de certaines commissions d’études de l’UIT-T pour lesquelles le pays dispose des universitaires de haut niveau (physique, électronique, mathématiques , informatique, etc). Leurs travaux et leur participation régulière aux réunions devraient être financés par l’ARCEP. à travers un fonds de R&D en TIC qu’elle alimentera régulièrement au lieu de reverser les excédents au trésor public alors que des domaines d’activité aussi importants attendent. Cette approche pourrait s’inscrire dans un cadre régional (UA/UAT) ou sous-régional ( CEDEAO, UEMOA).

Comme Mme la ministre de l’économie numérique est ingénieure en informatique, je pense qu’elle pourra faire bouger les lignes en repensant en créant des pacerelles de collaborations entre universitaires et acteurs institutionnels (ARCEP) pour relever ce grand défi africain.


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