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Ecoutes téléphoniques de Djibril Bassolé : Le feu et l’enfer pour atteindre Kossyam

21 mars 2019, 10:11, par De Zoodomail.com

Voici le contenu de la supposée, écoute téléphonique (Bassolé-Soro), présenté, par le parquet militaire.

SORO : Allô
BASSOLE :Oui Allô
SORO : (...)
" Oui je vous ai dit que ça peut pas marcher, Diendéré c’est un vaurien il y a personne la-bas et qu’ il fallait avoir de la retenue, ta ta ta.... Tu as voulu envoyer le président dans le coup."
J ai dit Amed , écoute, le président m’a dit de ne pas me mêler de cette affaire. Il m’a retiré le dossier. C’est toi qui gère maintenant, donc moi je
suis au carreau, je ne dis plus rien.
BASSOLE : oui oui
SORO : il dit " bon c’est bouclé, il ne faut pas que vous allez vous tromper. C’est Bouclé, c’est Rock. Maintenant je vais te protéger. Parce que Salif dit que c’est toi qui a fait ça. Toi, BASSOLE et mayaki....c’est vous vous avez fait ça".
J’ai dit : " Hamed, mayaki est au Quatar, Moi je suis à Abidjan ici. J’ai trop de problèmes pour faire quelque chose.
Mais ton salif là, faut lui dire moi Guillaume soro, je dis : quand il était dans le désert de Compaore là, quand il venait à Abidjan moi je lui donnais l’argent pour manger. Maintenant qu’il croit que je suis dans désert là c’est là il veut tirer sur l’ambulance ! Ok y a pas de problème !!!
Il dit non non il va arranger ça.
BASSOLE : mais Hamed a eu cette posture ?
SORO : mon cher je peux même t envoyer des mails où il est allé chercher Dr Focan du Cameroun qui devrait financer Rock. Il a connecté Rock avec Pierre Fakhoury, ils ont monté les dossiers financiers pour financer la campagne de Rock.
Et tous ça, c’est dans le dos d’ALLASSANE et lui il ne sait pas.
C est moi je sais. Je n’ai pas voulu dire à ALLASSANE parce qu’il va croire que je m’acharne. Mais j ai dis ça à Ibrahim.
Hamed a mis la pression sur le président pour qu’ il reçoive les Rock, mais le président a refusé.
BASSOLE : ahhhh par rapport à la solidarité fraternelle, il n’est pas un exemple reluisant.
SORO : alors maintenant j’ai laissé respirer Diendere. Je suis moi même rentré dans la danse. Tu sais que quand j’étais là-bas, tous les soldats qui étaient de ma sécurité. Ils se relayaient, ils se relayaient.
Donc je les ai pris en groupe de 10 20, 10, 20 pour leur parler et leur donner un peu l’argent.
BASSOLE : Ça c’est bien
SORO : Je vais continuer encore. Lá j’ai demandé à certains de leurs chefs de travailler sur leur salaire.....
Je vais voir certains chefs, on va cotiser pour assurer ça.
Je veux que toi aussi tu vois. Parce que quand on donne l’argent aux grands chefs souvent ca descend pas.
BASSOLE : ça descend pas, c’est ça. Hummm
SORO : ce que je te propose, d’ici 48heures , j’aurai un peu de fond, je peux déjà t’envoyer quelque chose pour que toi aussi tu puisse rentrer dans la base même si tu te fais connaitre par 6 ou 10.
BASSOLE : tout à fait
SORO :maintenant on travaille comme ça d’abord.
1 - ça va remonter le moral du Général s’il voit que ses enfants sont chose..........
2 - que les enfants refusent de desarmer catégoriquement et bien au contraire si on voit qu’ il y a une possibilité pour frapper, on frappe.
BASSOLE : Hun huntout à fait
SORO : mais cette fois là il ne faut pas qu’on frappe de façon isolée !
BASSOLE : voilà !! Et puis...et puis. surtout il faut frapper de sorte que les dégâts qu’on va causés feront que les choses ne puisse plus redevenir à la situation antérieure. Que cette transition soit obligée de s’en aller.
SORO : tout à fait. Moi ce que je voyais, comme je connais pas bien le rapport de force. On me fais des rapports mais toi tu es sur le terrain tu connais mieux.
Je te propose qu’on frappe en haut quelque part là-bas, on récupère un commissariat, une gendarmerie, eux ils vont fuir........
On me dit que l’armée est autour de Ouagadougou .
Puis on frappe à un autre bout là-bas ; l’armée va vouloir se réorganiser pour aller vers là-bas parce que si un centimètre carré est occupé, elle est obligée d aller se battre.
Et au moment ils décollent, on frappe dans un autre coin. Ça va les paniquer.
Et le RSP sort maintenant en deux temps.
Ceux de PÔ avancent sur 50 km. L’autre attaque des cibles fortes dans la ville. Cela va les désorganiser. Et puis on fait la communication à outrance.
" Ooh la situation se dégrade au nord du Burkina, au sud, à l’Est...le Kafondo va fuir...
BASSOLE :
SORO : Ceux qui sont dans la ville, ils frappent les cibles c’est à dire qu’on a l information que X ou Y est là on va là-bas et on frappe brutalement.
Une fois que c’est fait on prend le truc, on t’installe.
On va nous menacer quelques jours Mais après on est déjà assis. On va faire comment ? Ils sont obligés de discuter avec nous.
BASSOLE : oui oui ils sont obligés de faire avec.
Soro : Est ce que tu as quelqu’un a qui je peux faire passer les moyens pour que toi tu puisse......?
BASSOLE : Absolument. Je vais t’envoyé par SMS deux contacts téléphoniques. Que ça soit l’un ou l’autre, il suffit de leur indiquer comment ça marche ils vont suivre.
SORO : très bien
Ah mais je suis plutôt rassuré. C’est dur mais on va y arriver
BASSOLE : oui oui c’est dur mais on va y arriver. J’ai bien travaillé avec l’équipe rapprochée ce matin, ils ont même demandé des piqûres pour la base. Au moins qu’ ils tiennent bon.
Qu’ils invoquent le fait qu’ils pensent qu’ils ont été trahi, qu’ on leur avait promis qu’aucun militaire ne serait plus dans l affaire c’est pas fait ; ensuite qu’ ils auraient quelques gages, quelques garanties, y a rien de bon...... Donc ils ne veulent pas coopérer.
SORO : Et puis il faut leur dire qu’ il y avait ECOMOG et puis ils ont pris Samuel Doe on l’a découpé
BASSOLE :
SORO : AAH on a beaucoup travaillé. Je commence à sentir les gens là. Au départ les éléments étaient dans la posture de régalienne mais maintenant ils commencent à sortir et savent qu’ils sont au bord de la rébellion.....
BASSOLE : je leur ai dis ce matin que ce qu’on veut vous faire c’est un DDR. J’ai dit si c’est un DDR allons-y carrément vers un accord global et auquel le DDR n’est qu’une partie. Là vous pouvez avoir quelques compensations politiques. Mais si c’est un DDR genre capitulation c’est comme si l’armée venait à vous battre, donc vous êtes obligés de capituler. Or on vous a pas battu et on vous demande de désarmer de remettre les flings...
personne n’a vu ça ailleurs
SORO. : Mais il y a deux personnes là-bas en tous cas quand on va finir cette affaire j’espère que tu vas accepter que moi je règle ça. Salif Diallo et un certain sherif.
BASSOLE : ahhnnn
SORO : Non non BASSOLE, ces gens là ne peuvent pas vivre et vous allez rester tranquille.
C’est à dire que quelque soit ta bonne volonté, ceux-là ils vont pas être vivants et le Burkina sera tranquille.
Est ce que tu crois que nous pourrons arriver à faire ce que nous sommes entrain de faire si Tagro et IB vivaient ?
C’est que tous les deux jours, ils allaient faire un coup d’Etat
BASSOLE :
SORO : Tu m’envoie les contacts et au plutard mardi je vais t’envoyer les fonds......
BASSOLE : rire..Ok. Et merci hien pour la précision de la position du Grand chef
Vraiment on m’avait dit qu’ il avait des compensants mais je savais pas que.........
SORO : est ce que tu as un mail sécurisé ?
BASSOLE : non
SORO : Quand on va se voir je vais te montrer des documents.
Tu sais BASSOLE. Je l’ai infiltré. (Ndlr Ahmed Bakayogo).
Il a envoyé son petit frère, d’ailleurs le coup l’a suppris là-bas.
Son petit frère est parti avec un émissaire chez Rock pour voir les modalités du financement de sa campagne, mais comme il est intelligent il dit qu’ il va donner un peu un peu à chacun (les deux candidats ) parce qu’il a vu aussi zephirin Diabre
Moi comme je croyais pas que les élections allaient se tenir donc je suis resté tranquille.
Et puis BASSOLE la crise qui a commencé là faut pas croire que c’est pas une affaire de 2 ou 3 mois Hein ! Toi même tu as fait l’accord politique de Ouagadougou, tu sais au moins.
BASSOLE : moi j ai dit que aussi longtemps qu’on a pas vidé le contentieux, les élections ne pouvaient pas avoir lieu.
Moi j ai dit ça aux Blancs là, ce n’est pas parce que moi je suis exclu.
Il suffit que la date du 11 saute et plus personne ne pourra dire quand est-ce qu’on pourra avoir des élections. (...)
Ça va aller dans tous les sens.
SORO : Non. Bassole, si on saute le 11, eux même seront dans l’illégalité. La Transition était là pour 10 mois afin d’organiser les élections. Mais si les 10 mois arrivent et il n’y a pas d’élection, mais eux-même, ils tombent dans l’illégalité au-delà même de l’ illégitimité.
BASSOLE : ahnnn
SORO : Tu vois.
BASSOLE : Moi même je vais voir mes gens là pour qu’ils commencent à parler de ça.
(...)
SORO : Voilà...
BASSOLE : OK. Merci Président
SORO : Allez, porte toi bien
BASSOLE : Merci


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