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Procès du putsch du CND : L’intégralité de la déclaration liminaire de Jean Baptiste Ouedraogo

13 mars 2019, 19:24, par Ka

Caca : Souvent tu peux faire des analyses fine et subtile d’intellectuel averti quand tu tiens à convaincre le peuple que tu les prends pour des idiots. Ne croit surtout pas que cette finesse et cette subtilité, pourront convaincre un peuple averti de vos ruses, de vos larmes de crocodile au cours d’une demande de pardon et le lendemain les tueries et les ruses recommencent.

Dans tes analyses pour berner tout le monde, sauf des bleus qui ne savent pas qu’elles sont pleines du machiavélisme dangereux, comme le surnom Malchiavique donné par les promotionnels lyciens de ton mentor Blaise Compaoré, ces bleus t’écouteront, mais pas des internautes avertis et de bonne foi comme moi ou SOME, Achille de Tapsoba, Mafoi, ou tant d’autres.

Oui caca, il y aura un pardon après la justice : Il y aura une réconciliation durable après la justice. Je suis entièrement convaincu dans mon âme et conscience de cela, car, un président mouta-mouta mais visionnaire et homme de parole a dit à sa prise de pouvoir au peuple Burkinabé que la justice militaire, une juridiction d’exception, doit solder une longue série de dossiers, dont principalement ceux du putsch manqué de septembre 2015 et de l’assassinat du "père de la révolution" Burkinabè, le capitaine Thomas Sankara, tué lors du coup d’Etat qui porta l’ex-président Blaise Compaoré au pouvoir en 1987. Et cette parole donnée est entrain de ce réalisée pour une réconciliation nationale et un pardon durable sans tabou.

Ici je te dis qu’il est inutile de berner le monde avec les versets de la bible que tu ignores les paraboles derrières : Ton plan dans tes analyses truffées de ruses est parfaitement clair, et il n’est pas nécessaire que tu perds dans des circonvolutions juridiques et des affaires de "preuves formelles" et de "témoignage ceci-témoignage cela" qui interviennent trop tard et que les avocats retors ont beau jeu de démonter, de déstabiliser ou de diluer comme on noie un poisson dans l’eau. Simplement tu veux jouer le jeu de la présomption d’innocence pour sauver la peau de tes généraux de pacotille. Tous tes arguments depuis le début de ce procès se tournent vers la présomption d’innocence de tes généraux.

Tu veux berner les juges et l’opinion publique en plaidant la présomption d’innocence pour tes généraux de pacotille et menteurs qui ne veulent pas assumer, c’est ton droit. Mais sache que la présomption d’innocence doit prévaloir avant que l’enquête en cours ne soit achevée. La présomption d’innocence possède de nombreuses implications concrètes : il s’agit tout d’abord d’un principe qui vient limiter la liberté d’expression, et qui autorise toute personne non encore condamnée mais présentée comme coupable, à obtenir une rectification publique. Surtout, la présomption d’innocence vient garantir au prévenu qu’en l’absence de démonstration probante par l’état de sa culpabilité, le doute devra nécessairement lui profiter. Mais le cas de tes mentors, ils ont été pris en flagrant délit, la main dans un pot de confiture d’un coup d’état à la maternelle qui a causé la mort des innocents et ils doivent être condamnés pour leurs crimes.

Comme je le dis très souvent dans mes critiques fondées : ‘’’’tes mentors doivent remercier le Dieu tout puissant de pouvoir être devant les juges.’’’’ Car, des putschs supposés ou réels, le Burkina en a connu à profusion. Mais des putschs manqués qui ont donné lieu à un procès juste et équilibré, on peut dire que le Burkina n’en a point connu. Celui d’aujourd’hui est le premier. Du régime Lamizana a Thomas Sankara des Burkinabè accusés du même crime comme vous, après un simulacre de procès, ont été fusillés a la sauvette au grand désarroi de leurs proches.
Mais la palme d’or des exécutions sommaires liées à des putsch supposés ou réels, revient à votre régime dit l’ère Compaoré. Et ceux qui étaient à la manœuvre, ironie de l’histoire, sont tes deux mentors Gilbert Diendéré et Djibril Bassolé. Devant les honorables juges et avocats à la salle des banquets ils doivent se réjouir de ne pas connaître le sort que eux avait réservé au commandant Lingani et au Capitaine Zongo. La tenue même de ce procès, sous ce format, est une avancée de notre démocratie. Et ceux qui doivent être les premiers à le reconnaître ce sont tes mentors. Ils doivent assumer leurs actes en disant la vérité, car l’heure a sonné, et s’il a une vraie justice dans le pays des hommes intègres, le droit sera dit, et ils n’échapperiez pas devant la justice des hommes, ni celle qui est divine malgré ce que toi tu crois que l’argent peut tout acheter. Après ce jugement dont la comédie ne peut cacher la vérité sous le vernis, le peuple Burkinabé peut confirmer que la Justice Burkinabè a joué pour sa crédibilité. Et au-delà de cette institution, c’est tout l’édifice démocratique que nous sommes en train de construire, qui sera évalué.


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