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Procès du coup d’Etat : Les généraux Diendéré et Bassolé malades

8 mars 2019, 12:26, par Ka

Merci mon ami SOME pour ton autocritique subtile qui demande à réfléchir. La justice militaire pour sa crédibilité dans cette affaire ne devrait pratiquer aucun traitement de faveur à un citoyen quel qu’il soit, surtout pas des faux généraux avec des maladies imaginaires.

Merci de dénoncer combien les carences de notre système sanitaire : Une dénonciation faites par millions de nos concitoyennes et citoyens sans que cela n’émeuve nos dirigeants de toutes les tendances depuis notre "indépendance". Et ça continue de plus belle, nos soucis de santé, ils n’ont aucune vision à long terme pour trouver des solutions durables. Car avec les moyens qu’ils ont, ils sont à l’abri des besoins pour se soigner correctement avec leurs familles. La grande majorité du peuple Burkinabé se débrouille dans les hôpitaux sous équipés avec un personnel mal formé, souvent corrompu, inefficace et surtout inconscient de ses responsabilités sur la vie des malheureux patients dans leurs mains comme ta grand-mère a Gaoua, que je souhaite bonne santé et longue vie dans les mains de Dieu. Nos services publics sont encore mal tenus par certains administrateurs peu conscients du poids de leurs responsabilités vis à vis de la population. C’est dommage qu’au 21e siècle, la situation ne change pas malgré les budgets alloués à ce secteur d’activité vitale.

Oui tu as parfaitement raison mon ami SOME : Pour un dignitaire égoïste Burkinabé, se soigner à l’étranger est également une énorme injustice envers le reste de la nation. En effet, pendant que leurs compatriotes sont condamnés à se rendre dans des structures de santé devenues des mouroirs, les ministres, les généraux de pacotille eux prélèvent sans vergogne sur les deniers publics pour partir en Tunisie en Occident se soigner aisément. Par exemple, l’aller-retour d’un avion médicalisé pour acheminer à Paris un ministre Burkinabé comme fut Ludivic Tou, ou Simon Compaoré accidentés, coûte au minimum 150 000 euros, l’équivalent (au moins) d’une vingtaine de bourses d’études en médecine dans une université Africaine. La faute politique et l’injustice expliquent ensemble la colère d’une partie de l’opinion Burkinabé lorsqu’elle apprend que les politiciens comme Djibril Bassolé, Simon Compaoré, Salif Diallo, et leurs parents vont se faire opérer au MAROC, en Tunisie, a Paris pour avoir fait le choix de négliger les structures sanitaires de leur pays, convaincus qu’ils pourront toujours être évacués vers les capitales occidentales.

Oui mon ami SOME, plus de 70 ans sur cette terre, Dieu m’a donné la chance d’avoir une santé de fer : Mais quand je relate ce que j’ai vu, je dis que les dirigeants africains ont mis le continent au sommet du palmarès mondial des présidents décédés à l’étranger : A ne citer le cas de notre honorable Salif Diallo, le Zambien Michael Sata, décédé en 2014 à Londres, l’Ethiopien Melès Zenawi, mort en 2012 à Bruxelles, le Bissau-Guinéen Mallam Bacai Sanha qui s’est éteint la même année à Paris tout comme le Zambien Levy Mwanassa mort en 2008 à Paris. De toute cette liste, les trois cas les plus scandaleux sont ceux du Gabonais Omar Bongo Ondimba et du Togolais Eyadema Gnassingbé, ainsi que Mobutu. Le premier est mort en 2009 à Barcelone, en Espagne, après avoir dirigé son pays pendant quarante-deux ans sans avoir eu à cœur de bâtir un centre sanitaire dans lequel il rendrait son dernier souffle. Le second est mort en 2005 dans l’avion qui le transportait de Lomé vers une capitale occidentale après trente-huit ans d’un règne au cours duquel il avait eu les moyens suffisants de doter le Togo d’un centre hospitalier qui lui aurait permis de recevoir les premiers soins avant son évacuation, cela lui aurait peut-être sauvé la vie ! Quant au léopard du Zaïre, c’est la plus grande honte de notre continent.

L’année dernière j’ai fait un séjour au Cameroun a Douala chez un ami responsable du centre d’épuration d’eau de la ville : J’ai vu une personne de son voisin souffrante gravement, et a l’hôpital de Douala, il manque de tout. Pendant ce temps, les séjours privés de Paul Biya avec tout son cabinet à l’hôtel Intercontinental en Suisse, durant 4 mois par an, sont payés par le contribuable camerounais, à hauteur de 60 millions de francs CFA par jour. Que Dieu Tout puissant vienne en aide au peuple opprimé du continent : Pourquoi pas nous redonner des millions d’idéologues et visionnaires comme Thomas Sankara.


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