Langues maternelles : « On ne peut rien construire de durable en empruntant l’outil langagier à une autre culture », Pr Albert Ouédraogo
1er mars 2019, 12:28, par
Liokida
C’est idéal d’avoir sa propre langue comme instrument de son développement. On peut être unanime là-dessus.
Mais en attendant, je veux faire la chimie ou la biologie et j’ai besoin de concepts comme l’ion d’hydrogène ou le cytoplasme de la cellule pour décrire des expérimentations en vue de construire en mode « made in Burkina » une batterie solaire ou mettre au point un vaccin contre le palu dengue. C’est quand même de sérieux projets de développement que je nourris pour mon pays !
Dois-je attendre que dans 10 ans peut-être, le linguiste Albert OUEDRAOGO trouve la traduction de ces concepts en mooré pour que je puisse mener mes recherches ? Je signale que dans mon laboratoire je travaille avec 4 chercheurs : dioula, peulh, bissa et gourounsi.
C’est idéal d’avoir sa propre langue comme instrument de son développement. On peut être unanime là-dessus.
Mais en attendant, je veux faire la chimie ou la biologie et j’ai besoin de concepts comme l’ion d’hydrogène ou le cytoplasme de la cellule pour décrire des expérimentations en vue de construire en mode « made in Burkina » une batterie solaire ou mettre au point un vaccin contre le palu dengue. C’est quand même de sérieux projets de développement que je nourris pour mon pays !
Dois-je attendre que dans 10 ans peut-être, le linguiste Albert OUEDRAOGO trouve la traduction de ces concepts en mooré pour que je puisse mener mes recherches ? Je signale que dans mon laboratoire je travaille avec 4 chercheurs : dioula, peulh, bissa et gourounsi.