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Sergent-chef Roger Koussoubé : « Monsieur le président, vous allez m’acquitter... »

23 janvier 2019, 06:03, par Samson

Cette fois-ci tu ne seras pas acquitté parce que tu as effectivement fait partie du dispositif du soldat de 1ère classe DIENDERE. On pousse les autres à commettre la faute et on disparaît, ni vu ni connu. Selon Eloi Badiel et Jean Florent Nion, c’est lui qui leur à livré le message du soldat de 1ère classe DIENDERE et il n’était pas là au moment de passer à l’acte prétextant qu’ayant la peau claire, il serait vite identifié. Pourquoi tu as eu peur d’être identifié ? Pourquoi tu as fui te cacher en Cote d’Ivoire ?

Cette façon de faire, ce type de plan on le connait déjà. C’est celui que le soldat de 1ère classe DIENDERE a utilisé pour piéger puis tuer le Commandant Jean-Baptiste LINGANI et le Capitaine Henri ZONGO dans le faux-vrai coup d’état du 19 septembre 1989. On se souvient :

1) Blaise COMPAORE est en déplacement à l’étranger avec son épouse. Il confie les rênes du pays au Commandant Jean-Baptiste LINGANI.

2) Le soldat de 1ère classe DIENDERE instrumentalise des soldats qui vont voir un à un le Commandant nuitamment. Le 1er rentre en disant « Chef ça ne va pas du tout. Le pays va mal. Il faut faire quelque chose » et s’en va. Un 2è rentre quelques temps après chez le Commandant : « Chef ça ne va pas du tout, Le pays va à la dérive . La révolution est entrain d’être trahie. Il faut faire quelque chose » et s’en va. Rentre un 3è soldat peu de temps après qui dit la même chose et s’en va. Un 4è, un 5è ainsi de suite. A un moment donné le Commandant s’est vu obligé de prendre ses responsabilités en se disant que la troupe n’avait plus le moral, il faut effectivement agir.

3) C’est en ce moment que le soldat de 1ère classe DIENDERE applique la phase 2 de son plan. Il fait arrêter le Commandant et le Capitaine Henri ZONGO dans la nuit où Blaise COMPAORE doit rentrer de son voyage avec son épouse Chantal..

4) La même nuit, arrive Blaise COMPAORE. le soldat de 1ère classe DIENDERE le rejoint à l’intérieur de l’avion, l’informe de l’arrestation des deux officiers. Chantal COMPAORE s’écroule dans l’avion. Le couple est sorti de l’aéroport par une porte dérobée, pas par la porte officielle où l’attendaient les membres du protocole.

5) Quelques instants après, la même nuit, le Commandant Jean-Baptiste LINGANI et le Capitaine Henri ZONGO sont jugés par une cour martiale spéciale et exécutés immédiatement.

Tout ça a été effectué la même nuit. Le procès de la cour martiale spéciale a été enregistré et diffusé par erreur à la RTB. L’enregistrement est disponible jusqu’à aujourd’hui chez des citoyens qui avaient pris soin de l’enregistrer.
Dans l’enregistrement, on entend (les voix sont brouillées) le Commandant parlant de « Des KOKOKOS. Des va et vient. » pour décrire le balai des soldats instrumentalisé par le soldat de 1ère classe DIENDERE, dans son bureau.

C’est ce scénario qu’il a utilisé lors du coup d’état de septembre 2015 : le soldat de 1ère classe DIENDERE n’apparait jamais en 1ère ligne, il envoie et reste derrière.


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