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Région des Haut-Bassins : Un affrontement entre la police et des jeunes fait cinq morts et huit blessés à Orodara

20 janvier 2019, 08:43, par Zanga

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Internaute "Caca", vous parlez sans savoir. Aucun policier n’a été tué ni blessé dans cette affaire, mais les policiers ne se sont pas gênés pour tirer à balles réelles ! Et cvomme le dit avec raison le titre de l’article, l’affrontement a eu lieu entre la police et des jeunes Sèmè, pas entre des Sèmè et la police !

Internaute Bigbalé, vous dites aussi n"importe quoi. Je suis à Orodara et il n’y a aucun terroriste dans cette douloureuse "histoire" qui aurait pu se régler sans heurt ni la police, la gendarmerie et la justice avait fait son "boulot" en temps et en heure !

Car il faut connaître le fond avant de dire n’importe quoi.

Le fond, le voici. Un Dagara, tenancier d’un kiosque-maquis, y vendait de la "drogue", plus précisément du cannabis, prétendument, selon lui, autorisé à le faire par les autorités . A trois reprises des plaintes sont restées sans réponse, alors le chef du village a intimé l’ordre à ce petit trafiquant de quitter la ville, ce à quoi le type a répondu que s"il devait quitter la ville, il tuerait quelqu’un avant de partir. Et il l’a fait, en public, il a tué un jeune Sèmè à coup de fusil avant de fuir pour se réfugier au poste de police, police qui l’a rapidement exfiltré à Bobo.

Les Sèmè, persuadés que les instances de l’Etat protégeait le criminel, sont allés le réclamer au poste de police, avec violence envers le bâtiment il faut le dire. En "représailles", les policiers n’ont rien trouvé de mieux à faire que de confisquer les motos garées dans le quartier et sur le stade, en cassant les antivol si besoin.

La suite est connue, la colère a monté, les propriétaires des motos sont venus réclamer leur bien et se sont fait tirer dessus.

Entre-temps une compagnie de CRS cagoulés était venue en renfort, et sans explication malmenait les passants qui empruntaient le goudron. Je peux témoigner qu’un policier avec kalach à l’épaule fouettait ceux qui tentaient d’emprunter le goudron en moto aux abords du poste de police, alors que le calme régnait. J’ai moi-même été sommé de quitté la zone, sans aucune explication (je n’étais alors au courant de rien, le crime avait eu lieu la veille)


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