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Drame de Yirgou : Une marche-meeting pour que, « plus jamais, un Burkinabè ne soit inquiété du fait de sa spécificité culturelle, ethnique ou confessionnelle »

9 janvier 2019, 07:58, par lepeul

Tout d’abord je voulais présenter mes condoléances aux familles des victimes.

Je remercie Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC):Pour le courage, l’intelligence de mettre en place cette structure bravo.
Tout est dit :un bon diagnostic ,pas de stigmatisation , quelle belle intelligence.
J’espère que les burkinabés seront intelligents pour s’unir et dire non à toutes ces dérives( terrorisme, règlement de compte, jalousie inutile etc...)

CISC :

"Pour camper le contexte, les responsables du CISC ont fait observer que le contexte socio-politique actuel est marqué par une culture de défiance vis-à-vis de l’Etat, le développement de l’incivisme et de la justice privée (les populations ne se référant plus à la justice pour régler leurs litiges, la violence et l’intolérance gagnent du terrain).

« Très souvent, il suffit qu’un membre d’une communauté soit suspecté d’un délit pour que le courroux s’abatte sur toute le communauté. Ainsi, la communauté peulhe a payé un lourd tribut dans notre pays », ont illustré les conférenciers dans la déclaration liminaire. Le constat, c’est aussi la perte des valeurs de respect et de considération mutuelle qui caractérisaient les Burkinabè et la récurrence des conflits présentés comme la conséquence de la concurrence dans l’exploitation des ressources naturelles.

« Les Peulhs sont ceux qui enregistrent le plus de pertes en vies humaines. Combien de Conseillers municipaux ont été assassinés dans la région du Sahel depuis ? Combien de simples citoyens ont été assassinés dans cette région ? Ce sont aussi eux qui sont stigmatisés comme étant des terroristes et traités comme tels. Pourtant, il est établi que la radicalisation touche l’ensemble de nos communautés. Autant il y a des Dicko radicalisés, autant il y a des Sawadogo, des Sanogo, des Ouédraogo, des Konaté, des Maïga, des Lankoandé… radicalisés. L’extrémisme violent et le terrorisme ne sont pas circonscrits à une communauté spécifique, ni ethnique, ni religieuse », interpelle le Collectif."


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