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Gilbert Diendéré : « Vous ne pouvez pas m’empêcher de parler de Zida, ce n’est pas possible »

17 décembre 2018, 19:51, par Mogdrekindé

Le Général a un peu raison sur ce point. Rappelons-nous, un Avocat devant ce même Tribunal a dit par rapport aux rejets des PV de l’Instruction lorsqu’ils étaient entendus en public, nous citons "Tout inculpé a le droit de mentir devant le Tribunal et il revient à ce dernier de découvrir ce/ces mensonges pour décider selon son intime conviction", fin de citation.

Plus généralement dans les procédures juridico-judiciaires, lorsqu’on interpelle quelqu’un ou qu’on arrête quelqu’un, on lui dit avant de lui passer es menottes, nous citons : "Vous êtes en état d’arrestation. Tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous", fin de citation.

C’est dire qu’il (Gl. Diendéré) est dans ses droits et peut ou pas accepter de répondre à une/des questions lorsqu’il s’aperçoit que toute réponse de lui sur le sujet peut retomber sur lui. On ne peut et on doit lui en vouloir pour cela. Il revient donc au Tribunal dans une perspicacité avérée de déceler dans ses déclarations, actes et comportements, soit son innocence, soit sa responsabilité et de ce faite, décider.

Bref, apparemment, l’élément fondamental de ce procès que voulait entendre le Tribunal a été enfin lâché aujourd’hui. Le Tribunal et tout le peuple burkinabé attendaient une réponse à la question "Qui a/ont été le/les commanditaires du putsch du CND ? Le Général a fini par donner les noms nominativement des auteurs en disant, nous citons "Les commanditaires sont les sous-officiers (Adjudant-chef Moussa Nébié dit Rambo et l’adjudant Jean Florent Nion) qui ont fait le coup et m’ont appelé", fin de citation.

Mais ce qui va surprendre, c’est de savoir de quel bord se trouvent ces deux sous-officiers ? Des pro-zida, des pro-Diendéré ou des proches et instrumentalisés par le 3ème larron qu’est le Général Bassolé qu’on n’a pas encore entendu ? Ses vérités seront capitales et décisives dans la réponse à cette question.

En tout état de cause, les éléments fixant sont maintenant réunis pour comprendre le bien-fondé de l’action des auteurs de l’arrestationdu Gouvernement de la Transition et de l’erreur commise par le Général qui a accepté la responsabilité de la chose sans avoir préalablement analyser les "pour" et les "contres" avant de s’y engager. Peut-être qu’à l’audition de ce dernier les lumières véritables jailliront vraiment.


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