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Quand le Général Diendéré se fâche : « Gardez-moi seul à la MACA, même si c’est pour 100 ans »

14 décembre 2018, 10:41, par Gnongre paré

Il est des moments où pour ce qu’on vit, ce qu’on voit, on se refuse de croire, d’y croire. C’est ce qui se présente à nos yeux dans le cadre de ce procès qui pourtant était fortement attendu, notamment de la «  vraie Justice », «  la Justice équitable » qu’on attendait. Malheureusement, ce que l’on y constate, ce sont les négations, les esprits revanchards, l’absence de discernement et, les méchancetés humaines qui se sont déclinées et se déclinent jusqu’à présent dans le déroulement de ce procès.

On y retrouve en face, ceux-là qui sont et se disent « forts » vu leurs position et surtout du sujet à traiter, la faute à juger comme si c’était les seuls Accusés que notre Justice a connus et aura en face. De l’autre côté, on retrouve des personnes, qui par erreur/faute, qui par zèle se retrouvent dans une position où elles ne doivent de « vérités » que celles que veulent ceux-là qui disposent des bâtons pour mater, pour frapper.

Pour revenir au cœur du dilemme, notamment, le refus d’accorder aux suppliciés, des droits et des moyens de se justifier, d’expliquer. Rattrapés surtout par leur passé qui, nous en convenons, n’a pas été des plus reluisants tout en oubliant qu’un menteur anachronique, un méchant anachronique peut aussi dire la vérité ; vérité qui sera perçue de façon subjective au regard de ce qu’on a en mémoire, ses faits d’alors qui très furent désolants.

C’est le cas du Général Diendéré qui dans cette Affaire est entrain de vivre et de subir sans qu’on ne veuille accorder un crédit, si peu soit-il à ce qu’il dit ou veut dire en réclamant nécessairement la présence de certaines personnes qui, à en croire aux déclarations écoutées, devraient pouvoir par leur présence effective et leurs déclarations, aider à l’apparition de la fameuse « vérité » que tout le monde attend. Malheureusement (c’est ce que l’on constate), par peur de passer de témoins à accusés, ces personnes et pourquoi pas ceux-là qui les protègent se refusent de répondre favorablement à la réclamation de l’Accusé qui pourtant lui reste "légitime" pour aider à faire la lumière et toute la lumière sur cette affaire.

Sans toutefois soutenir celui-ci, nous pensons que certainement ce dernier veut parvenir à d’autres aveux tels que : i)-« c’est bien moi qui ai initié le coup » (c’est ce que le Tribunal aimerait entendre de sa bouche) ; ii)-« les jeunes ont été trompés et embarqués » et donc « ne leur faites pas de mal » ; iii)-"ils ont été encouragés et trompés par une autre personne (qu’il aimerait pourquoi pas, déclarer devant cette même personne) ou encore « quand j’ai su, j’ai récupéré l’affaire par les éléments à moi acquis pour, non seulement cour-circuiter l’initiateur de la première affaire, mais aussi et pourquoi pas, en faire mon affaire personnelle » etc. etc.. Voilà autant de suppositions que le Tribunal devrait développer pour mieux comprendre les choses et permettre à la vraie vérité d’apparaître.

C’est dire, sans être pour lui, que le Général Diendéré et sa Défense ont bien raison de dire que la non-comparution des personnes-clés par lui (Gl. Diendéré) citées, surtout émanant de la Hiérarchie militaire et de Zida le fuyard qui apparemment a été au début et au cœur des mésententes (sauts d’humeur) d’une part au sein du RSP qui a amené à cette Affaire du 15 Septembre 2015, et d’autre part, le fameux projet de putsch dont il (Zida) semblait préparer contre la Transition (sic : déclarations du Gl. Diendéré) pour s’asseoir et prolonger la Situation d’Exception qui lui (Zida) tenait à cœur pour singer notre aimé « Thomas Sankara » dont il n’atteindra jamais la cheville, qui fut contrairement à lui, un Grand Homme, un Homme honnête, un Homme qui a aimé son peuple pour lequel il s’est sacrifié ; lui Zida étant très loin de lui ressembler.

La défense du Général Diendéré (Maîtres Bonkoungou et Antoinette) n’ont pas eu tord de qualifier ce procès comme étant un « Arrangement entre copains » visant à écarter des amis, des camarades, des copains, des protégés au détriment de quelqu’un dont on voulait la peau et ce, depuis longtemps.

En allant plus loin, on finira par se poser des questions, par se demander « comment les Juges composant ce Tribunal expliqueraient-ils qu’après avoir dénoncé ses co-accusés pour qu’ils se retrouvent avec lui dans le box des accusés, il (Diendéré) demande aujourd’hui leur élargissement, sinon leur libération ? »

Ce qui autorise de retenir en effet que dans notre pays, il y a une Justice à plusieurs vitesses. En effet il y a et on le constate :
-  Une Justice des vainqueurs qui fouette ceux-là qui ont eu le malheur de perdre (luttes et combats) ;
-  Une Justice pour les Corrupteurs et les Corrompus qui, proches du système, sont et doivent rester « protégés » pour continuer leurs sales besognes ;
-  Une Justice des Riches contre les pauvres ; les seconds ne disposant pas de moyens pour acheter leurs verdicts qui de ce faite, resteront toujours au profit des premiers etc. etc.
Et toutes ces injustices sont et seront toujours baptisées par l’appellation « d’erreurs judiciaires » et ce à posteriori. Cela est connu depuis l’ère des temps, en tout cas, depuis qu’une Justice nationale est née dans notre pays, c’est-à-dire, depuis que les nationaux ont pris les rênes de la Justice. Ce qui est désolant et frustrant.
Au Général Diendéré, nous lui dirons pour ce qu’il vit aujourd’hui, ce qui ne l’absout pas pour ce qu’il a commis hier, « qu’un jour, le peuple soumis du Burkina Faso s’apercevra de ce qu’il a pu éviter à notre pays et l’en remerciera ». Malheureusement, ce sera un « à posteriori » qui n’arrangera absolument rien. Vive le Burkina et que le meilleur nous revienne bien vite.


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