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Procès du putsch du CND : "Si le coup d’État était préparé, je n’aurais plus besoin de convoquer la hiérarchie militaire", dixit Diendéré

10 décembre 2018, 15:27, par Ka

Ici, ce n’est qu’une remarque qui ne concerne que moi : Et je voudrai partager cette remarque depuis que je suis attentivement ce procès à toutes et tous les internautes qui doutent de l’impartialité de la justice dans ce procès teste pour la démocratie et la liberté de notre justice bafoué depuis plus de 30 ans, par des jugements expéditifs dans l’impunité.

Je vais vous dire ici pourquoi je ne loupe aucun jour que ce déroule ce procès, c’est pour conclure un jour comme je le fais dans mes critiques fondées sur mes vécus et ma vérité a mes lectrices et lecteurs. Et sans parti pris, que ce procès n’a pas été manipuler par le premier Burkinabé et décideur appelé Roch Kaboré qui, devant son peuple a Gaoua pour le 57e Anniversaire de notre indépendance, la main dans le cœur disait ceux-ci en radio télévisé.
‘’Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a appelé dimanche à "rendre justice dans toutes les affaires sensibles", dont les dossiers de l’assassinat de Thomas Sankara, Norbert Zongo, du putsch manqué et de l’insurrection populaire, pour "aider le peuple à se réconcilier".

"Nous devons tout faire pour que la justice soit rendue dans toutes (les) affaires sensibles pour aider notre peuple à se réconcilier avec son histoire, pour ramener la paix des cœurs et créer les conditions propices à la contribution de tous les Burkinabè à l’œuvre de construction nationale", a déclaré M. Kaboré dans un discours radiotélévisé à la veille de la célébration du 57e anniversaire de l’indépendance du Burkina Faso.
"La réconciliation nationale reste un enjeu majeur que nous devons réussir, dans l’intérêt supérieur de la nation" a-t-il dit.

Et ce qui me pousse à suivre de pas à pas ce procès, dont dans les premiers temps j’ai croisé dans la salle des banquets l’avocat internationale Paul Kéré, c’est pour m’assurer de ce qu’a dit Roch Kaboré que ‘’’’la justice militaire, une juridiction d’exception, doit solder une longue série de dossiers, dont principalement ceux du putsch manqué de septembre 2015 et de l’assassinat du "père de la révolution" burkinabè, le capitaine Thomas Sankara, tué lors du coup d’Etat qui porta l’ex-président Blaise Compaoré au pouvoir en 1987. Et que toute personne concernée doit répondre a cette justice même y compris le président du Faso pour que le peuple sache la vérité pour mieux se réconcilier. Également en instance, le dossier du journaliste d’investigation Norbert Zongo, tué en 1998 avec trois compagnons, a connu une évolution avec la mise sous contrôle judiciaire de François Compaoré, frère du président déchu Blaise Compaoré, poursuivi pour "incitation à assassinats".
Pour dire à toutes et tous qui doutent l’impartialité des juges viennent dans la salle des banquets et suivre ce procès de coup d’état dit le premier de notre pays, afin de mémoriser les questions des juges, les avocats, et les supposés accusés, et de les analysées comme moi avant de douter de la juridiction militaire qui a déjà montrer sa capacité de juger avec les militaires voleurs des armes.

Si beaucoup d’internautes traitent monsieur Gilbert Diendéré de menteur, c’est avec raison : Car, devant cette juridiction, il ne devait pas se dérober, car ce sont des juges dont il connait, comme ces derniers le connaissent.

C’est a cause de cette raison que je ne cesse de répéter que des putschs supposés ou réels, le Burkina en a connu. Mais des putschs manqués qui ont donné lieu à un procès juste et équilibré, le Burkina n’en a point connu. Celui d’aujourd’hui est le premier. Sous Lamizana, des proches de Maurice Yaméogo, accusés d’avoir tenté un coup d’Etat, avaient été jugés à la sauvette et jetés en prison. Sous le capitaine Thomas Sankara, des Burkinabè accusés du même crime, après un simulacre de procès dans l’enceinte du camp Guillaume Ouédraogo, ont été fusillés au grand désarroi de leurs proches. Mais la palme d’or des exécutions sommaires liées à des putsch supposés ou réels, revient au régime de Blaise Compaoré. Et celui qui était le décideur ironie de l’histoire, est Gilbert Diendéré. Il peut donc se réjouir de ne pas connaître le sort que lui, il avait réservé au commandant Lingani et au Capitaine Zongo. La tenue même de ce procès, sous ce format, est une avancée de notre démocratie. Et celui qui doit être le premier à le reconnaître est Gilbert Diendéré lui-même. Tout dont le peuple Burkinabé souhaite de ce manipulateur, c’est que toutes les zones d’ombres qui l’entourent soient élucidées. C’est en cela que l’on peut dire que l’heure de vérité a sonné. L’on peut également affirmer que la Justice Burkinabè joue aussi sa crédibilité. Et au-delà de cette institution, c’est tout l’édifice démocratique que nous sommes en train de construire, qui sera évalué. Messieurs les deux généraux, assumez vos propres actes, et demandez pardon au peuple Burkinabé, et non vouloir se dérober avec des mensonges connus.


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