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Général Gilbert Diendéré : « Quand un homme n’est pas d’accord, il dit NON »

1er décembre 2018, 11:05, par Rakis

Au fil du procès de l’affaire « coup d’Etat » et poursuivant mon analyse, je propose, à cette étape, ce qui suit :
Il me semble que :
1. Pour beaucoup, dès lors que le Conseil des Ministres a été interrompu et que le Président de la Transition, avec son Premier Ministre ont été emportés, le coup d’Etat était consommé. Tout le reste n’est que conséquence ou évolution de ce qui précède.
>> > Les Hommes du Droit devront nous dire quels sont les actes qualifiables de « coup d’Etat », c’est-à-dire, le moment précis où, d’après le Droit, le coup d’Etat peut être considéré comme réalisé.

2. Le Gal DIENDERE semble dire qu’il est intervenu, d’abord comme médiateur à la recherche de solution avant « d’assumer » ses responsabilités, en tenant compte de l’apport dans la réflexion du CARD. Mais,

a) Comme médiateur, DIENDERE représentait-il aussi le RSP dont des éléments ont interrompu le conseil des ministres ?
b) La hiérarchie militaire et les sages ont-ils demandé à DIENDERE d’assumer ses responsabilités ou d’assumer le coup d’Etat ?
c) En acceptant de prendre la tête du CND, n’affichait-il pas une prise de position en faveur du coup d’Etat ? Car, comme il l’a dit lui-même, « quand on n’est pas d’accord, on dit non ».
d) N’affichait-il pas une prise de position, au moins, en faveur de ceux qui, sans son mandat, d’après ses dires, ont interrompu le conseil des ministres ?
e) Voulait-il simplement profiter de la situation pour se hisser au pouvoir ?
>>> Que les Hommes du Droit nous disent si l’interruption du conseil des ministres est en soi un acte répréhensible ou pas. Qu’ils nous disent aussi si « assumer un coup d’Etat » est en soi un acte répréhensible ou pas.
3. A raison ou a tord, DIENDERE est un homme qui inspirait la terreur. Dans ces conditions :
a) Le DIENDERE avait-il donné suffisamment de gage d’impartialité ?
b) En demandant au Gal de « prendre ses responsabilité ceux qui ont participé à la réflexion ont-ils agit par peur ? par stratégie ? ou comme soutient ?
c) Dans tous les cas, cette « invitation » à prendre ses responsabilités (si c’est le cas) n’était-elle pas en soi un piège tendu au général ? Car « quand on n’est pas d’accord, on dit NON. »
>>> Que les Hommes du Droit nous disent :
-  Si l’attitude du Gal DIENDERE est un « OUI » ou un « NON » au coup d’Etat.
-  Si l’attitude des membres du CARD ont agit par peur, par stratégie (contre) ou en soutient à DIENDERE.
-  Si la peur et/ou la stratégie , dans cette situation sont légitimes ou pas.
C’était là une petite contribution à la réflexion, dans l’espoir de voir la manifestation de la « VRAIE VERITE ». Je maintiens l’hypothèse selon laquelle BASSOLE et son aile militaire dans le sein du RSP pourraient être les vrais commanditaires est exécutants coup d’Etat. Cela si le qualificatif « coup d’Etat » s’applique à l’acte d’arrestation des autorités de la Transition. Dans le cas contraire, les choses changeraient.


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