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Retrait des femmes et des enfants en situation de rue : Une collecte de fonds pour soutenir l’opération

24 août 2018, 21:10, par Africa

L’intention et la volonté de Madame la ministre de prendre en charge les enfants laissés à eux-même dans la rue, sont des initiatives à saluer. Il faudrait cependant qu’une telle action repose sur une approche systématique afin de garantir la perreinité de celle-ci et des résultats tangibles. De plus, la question des enfants de la rue ne concerne pas que Ouaga ; dans les chefs-lieu de régions et de provinces, le problème se pose également et bientôt les chefs-lieu de départements seront atteints, tant les causes de phénomène se rencontrent partout dans notre société.
Il me semble donc essentiel de définir le perimètre de cette phase et les moyens humains, matériels et financiers à déployer dans les localités choisies. Il faut une organisation autonome de gestion afin d’optimiser les impacts positifs au moindres coûts.
Comme il existe déjà quelques ONG locales qui s’activent sur le sujet avec une réelle expérience, il me semble que le ministère devrait confier l’opérationnalisation à celles-ci en les aidant à s’etoffer et à se deployer sur l’ensemble du pays, ce qui donnera de meilleurs résultats que ces battues nocturnes dans les rue de Ouaga.
En ce qui concerne l’appel aux compatriotes de laisser parler leur coeur par une contribution en espèce ou en nature, il serait bon de créer officiellement une caisse permanente de solidarité nationale comme du temps de la Révolution d’Août 1983 pour recevoir ces dons d’année en année. Dans les pays occidentaux que nous aimons imiter tant, les périodes de fêtes sont souvent l’occasion pour lancer des appels aux dons en espece et/ou en nature profit soit des plus demunis ou pour une grande cause (recherches medicales). Chez nous, avec nos nombreuses fêtes qui jalonnent l’année,nous pourrons faire autant si on se montrait aussi compatissants. Mais hélas !
Par conséquent, une camapgne permanente de sensibilisation doit se faire à travers les média, les causeries publiques, dans les mosquées, dans les églises chrétiennes de toute dénomination, chez les chefs coutumiers qui, dans les temps pré-coloniaux, constituaient des stocks collectifs de sécurité alimentaires pour venir en aide à ceux de leurs communautés qui ne joignaient pas les deux bouts. Que faisons-nous pour restaurer ces valeurs positives de vie en communauté que nos ancêtres pratiquaient ?


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