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Révision du code électoral : « Nouveau code électoral, nouvelle exclusion », avertit le CDP

30 juillet 2018, 16:45, par Christian

Ce Monsieur a tout dit. j’apprend beaucoup avec lui

Henry_Sedogo je partage le fond de votre pensée sur la dilapidation de nos maigres ressource mais pas votre style trop brute que je respecte.
S’agissant des problèmes de la carte d’identité de l’étranger, le Burkina qui a une forte communauté dans les pays de la CDEAO gagnerait à faire confectionner rapidement la carte d’identité CDEAO pour ses nationaux pour en faire des citoyens CDEAO au plan juridique ce qui supprime les cartes d’itentité consulaires délivrées par nos ambassades dans la CDEAO et les cartes d’identité d’étranger honereuses délivrées et exigées par les pays d’accueil au sein de la CDEAO. Le Senegal qui l’a bien compris a investit plus de 50 milliards pour doter ses ressortissants de la carte CDEAO. Cette carte est plus importante pour la diaspora Burkinabé de la CDEAO que le droit de vote.
De manière général il importe que le renouvellement des passeports de la diaspora se face dans des conditions de célérité par le biais des ambassades.
La priorité de la diaspora burkinabé peut ne pas être celle du Burkina dans sa globalité à un moment.
S’agissant du fameux droit de vote à partir de l’étranger il faut souligner que notre voisin le Ghana la 2 ème économie de la CDEAO avec un PIB de 47,3 milliards de dollars contre 12,8 pour le Burkina donc 3,7 fois plus riche que nous (source Banque Mondiale 2017) , le Liban, la Corée du Sud, l’Irlande, la Grèce, Le Liechtenstein ,Israël, le Nicaragua la Turquie l’Australie n’accordent pas le droit de vote à l’étranger. Le droit de vote à l’étranger est limité dans le temps pour la Suède et la Norvège à 10 ans et pour l’Islande à 8 ans pour le Canada à 5 ans .
Le droit de vote à l’étranger n’est donc ni un critère de meilleur démocratie ni un critère de bonne gouvernance ni un critère de développement économique c’est une facilité que chaque pays de manière souveraine en fonction de ses réalités du moment et de ses priorités accorde à sa diaspora .
Je comprend la posture de RMCK le candidat-président ou président-candidat pris dans le piège de ses promesses de campagne et obligé de sauver la face mais
à mon humble avis dans les vingt prochaines années, les défis (sécuritaires en relation avec le terrorisme, d’infrastructure de santé d’éducation d’eau, de formation des ressources humaines ) que doit relever le Faso pour un mieux être de ses ressortissants , commandent de ne pas utiliser les maigres ressources financières du pays pour l’affecter au vote des Burkinabe qui vivent à l’étranger. Cela n’apportera de mieux-être ni au Burkinabè de l’extérieur ni à ceux de l’intérieur, d’ailleurs le vote de la diaspora ne figure dans aucun indicateur de mesure de développement économique ou humain.
Le PF s’il aime vraiment le Burkina doit se concentrer sur les vrais problèmes du Faso et ne pas se laisser divertir par ce sujet de moindre importance bien que ce soit une de ses promesse de campagne. Il faut qu’il prenne humblement son courage une seconde fois ( après avoir soutenu la non limitation de mandat) de dire qu’il s’était trompé sur le vote des Burkinabé de l’étranger et nous éviter de copier pour copier certains pays voisins pour des problèmes d’égo.
Notre Burkina l’un des pays les plus pauvres qui tend sa sébile tous les ans au quatre coins du monde pour collecter des centaines de milliards d’aumône ne doit pas être moins "intelligent" que tout ces pays cités plus haut. Il doit prioritairement se concentrer sur ses vrais problèmes de développement pour sortir son peuple de la misère et la pauvreté structurelles.
En résumé il est plus sage reléguer aux calendes grecques ce problème de vote à l’étranger et de se focaliser prioritairement sur 2 actions qui faciliteront sensiblement la vie des Burkinabè de la diaspora :
1) doter tous le Burkinabè de l’intérieur et de la diaspora de la Carte d’identité de la CDEAO ce qui protégera mieux la diaspora Burkinabè au sein de la CDEAO,
2) équiper les ambassades de moyens technologiques pour que le renouvèlement des passeports se fasse sur place avec célérité dans lesdites ambassades. Aujourd’hui il faut des mois pour renouveler un passeport périmé par le biais de l’ambassade.


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