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CIOSPB : Bourses nationales 2018

22 juillet 2018, 21:48, par Sidpawalemdé Sebgo

Bonjour à tous. On peut comprendre vos critiques et réserves mais il faut garder en tête le contexte qui est le notre au Burkina Faso :

1°) L’idéal serait de donner une bourse d’études supérieures à tous ceux qui obtiennent le Baccalauréat, afin de former un maximum de cadres pour le développement de notre pays. C’était d’ailleurs le cas jusqu’en 1988. Hélas, nous n’en avons plus les moyens, le nombre de bacheliers augmentant en même temps que le coût de revient des études.
A partir du moment où on ne peut pas donner la bourse à tout le monde, il faut bien trouver des critères pour choisir ? Depuis des années, l’état essaye de trouver les meilleurs critères, pas toujours avec réussite hélas, mais au moins il y a le souci de l’équité et de la justice.

2°) La discrimination positive en faveur des filles est un critère comme un autre, dans un contexte où on estime qu’elles sont défavorisées. Il est surprenant que les gens s’en étonnent ? Sans doute ignorent-ils qu’au secondaire, TOUTES les bourses leur ont été réservées depuis la révolution... Pendant que vous y êtes remettez aussi en cause le quota aux élections, le congé maternité et allaitement, etc. ?

3°) Si un candidat est au second tour, c’est qu’il a obtenu moins de 10 de moyenne. Cependant, avec la chance de recomposer au second tour, il peut atteindre 11 de moyenne par exemple. Serait-il juste qu’il soit mieux récompensé que son camarade, admis au premier tour avec 10,5 là ou lui même n’avait pas eu la moyenne ? Cela semble tellement évident qu’on a du mal à comprendre les critiques, à moins que ce soit des concernés qui parlent.

4°) Quand on commence à rentrer dans l’évaluation des BAC étrangers, on ouvre la boite de pandore. Non seulement dans le cadre du CAMES nous admettons d’office, (sous le contrôle de ce même CAMES) que les BAC et diplômes supérieurs de tous les pays membres se valent, mais même pour les pays autres, si on commence à discuter la valeur de leurs diplômes, ils feront de même avec les nôtres et beaucoup de Burkinabè expatriés ne pourront plus étudier ou travailler. Alors attention au chauvinisme... En plus, ce serait punir nos jeunes frères Burkinabè du seul fait d’avoir passé le BAC ailleurs. Pas très équitable, ni très malin pour que tous se sentent Burkinabè !

Soyons compréhensifs, tolérants, justes et équitables, si possible...


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