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Plainte de Zéphirin Diabré contre Simon Compaoré : « Ce n’est pas une préoccupation pour moi », dédramatise le ministre

9 janvier 2018, 18:12, par Kouda

Kôrô, mon message est adressé à Piong Yang à qui je demade à nouveau de se départir de toute position partisane et intéressée pour s’interroger sur les enjeux fondamentaux de notre vivre ensemble : que voulons-nous ensemble ?
Piong Yang, je suis favorable et serai ravi que les députés démissionnaires du groupe parlementaire UPC, menacés par des dizaines de jeunes, portent plainte auprès de la justice contre toutes les personnes qui les ont menacés ainsi que leurs commanditaires éventuels. La justice aussi pourrait s’auto-saisir de cette affaire. La justice DOIT faire son travail correctement et avec célérité et sanctionner les coupables selon les lois du Faso. Ce n’est que de cette façon que nous construirons une société juste pour tous.
J’en ai assez des personnes victimes de menaces, de brimades ou à qui autrui fait du tort et qui, au lieu de porter plainte, se résignent pour venir dire après "que dites vous de bla bla bla".
Si les députés UPC et leurs familles menacés portent plainte, j’applaudirai et soutiendrai cette action car elle nous sert tous. Ces menaces sont inadmissibles. Le port d’une arme de guerre par le ministre Simon Compaoré dans un domicile privé est aussi inadmissible. Même un officier qui viendrait à être nommé ministre de la défense, prend disponibilité de l’armé ou de la police et n’a, en aucun cas, le droit de porter des armes de guerre en tant que ministre de la défense. Un ministre du Faso doit respecter le peuple et la république.

Si vous, que je ne connais pas, êtes l’objet de menaces d’une autre personne (voisin par exemple), je vous encourage à porter plainte car je désire vivre dans un pays où on respecte les droits de tous, indépendamment de notre coloration politique, de notre appartenance religieuse et ethnique, de notre situation financière, sociale ou professionnelle.
Tout acte d’incivisme, tout manquement aux lois de ce pays doivent être punis sinon, à force de dire "il n’y a pas eu mort d’homme", nous préparons le lit de plus graves violations des lois et de nos droits.
Simon Compaoré, puissant du moment se croit à l’abri de tout. Demain, s’il venait à perdre le pouvoir, je m’opposerai à toute personne qui voudrait brimer ou menacer Simon, car en tant que personne vivant sur le sol du Burkina Faso, il mérite protection et garantie de ses droits comme toute autre personne vivant au Burkina Faso.
Soyons prudents par rapport à ce que nous souhaitons.


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