Discours de Ouagadougou : Emmanuel Macron appelle les Africains à se libérer d’un passéisme colonialiste désuet

Il y a des gens qui sont indécrotables de la connerie ! Vous parlez ainsi de la France en oubliant que les autres multinationales qui exploitent nos ressources ou qui commercent sur nos marchés (Australie, Canada, Chine, Turquie, Maroc...) sont aussi présentes pour leurs intérêts ! Il faut être naïf pour ne pas comprendre la marche du monde. Prenez donc le cas de la Chine : Lorsqu’elle consent un prêt pour la construction d’infrastructures, elle vient avec ses propres ouvriers. Mais vous les obsédés de l’impérialisme, toujours prompt à percevoir dans la moindre attitude de la France un cynisme malicieux, vous êtes dans le déni des attitudes ouvertement impérialiste de la part d’autres puissances étrangères. L’attitude des étudiants face à Macron cristallise tout le paradoxe de ces pseudo intellectuels afrocentristes qui à la fois méprisent la France comme partenaire au développement, tout en lui quémandant de l’aide (que dis-je, de l’électricité et des bourses !!!) qu’ils perçoivent à terme comme une juste indemnisation d’un dommage historique.

Allons donc, le temps presse et nous ne pouvons compter que sur nous mêmes. L’indépendance ne se quémande pas, mais s’arrache en forçant le respect par notre travail. Et en cela, il faut envisager la relation avec l’autre dans le sens de nos intérêts (pas celui de nos dirigeants), si non de nos intérêts réciproques.

Alors vivement que la génération des BASSOLMA et des Koro yamyélé passe pour qu’on puisse enfin évoluer et décider de notre avenir sans que leurs obsessions communistes rétrogrades et leur paranoïa anti-impérialiste ne corrompent encore les jeunes. Nous, jeunesse africaine, ne voulons plus vivre de haine et d’amertume. Nous voulons nous débarasser du poids du passé et entrevoir l’avenir avec ses défis pour les générations futures. Il y a un temps où il faut savoir arrêter le cycle de la turpitude des vieilles rengaines (anti colonialiste, anti impérialiste, lutte des classe, anti capitaliste...) faisant le lit des raccourcis intellectuels, pour envisager courageusement notre part de responsabilité et construire l’avenir. Le temps n’est plus à l’action (à l’immobilisme) dictée par le sentiment (de la haine et de victimisation), mais à l’action dictée purement par nos intérêts (la raison) ; Et nous sommes bien conscients de notre responsabilité pour l’avenir du continent.

Bassolma et Koro Yamyélé (ainsi que Moumouni), s’il vous plait, partez en paix et laissez nous. Votre génération est passée et il faut savoir l’accepter et nous faire confiance. Pour une fois, sortez de votre paranoïa et soyez moins pessimiste.

Eveline Kiswensida