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Ablassé Ouédraogo au Premier ministre Paul K. THIEBA : "Le Burkina Faso n’a pas d’avenir avec le Plan National de Développement Economique et Social (PNDES)"

29 juin 2017, 09:00, par BURKINA NOUVO

Bien dit Dr Ablassé OUEDRAOGO. Pour confirmer ce que le Dr dit, je vous montre comment les 18 000 milliards du PNDES ont été obtenus à la conférence de Paris.
Vous partez à une table ronde pour combler le défit du coût global du PNDES qui est estimé à plus de 5 000 milliards de FCFA avec des projets bien ficelés dont on connait le coût de chaque projet. Mais qui ce est arrivé à Paris ?
Suivez bien mon analyse :
Vous présentez par exemple un projet de centrales solaires d’un coût estimé à 50 milliards F CFA. Un premier intervenant propose de réaliser le projet à 55 milliards, un deuxième à 60 milliards, un troisième à 80 milliards et un quatrième à 90 milliards.
Les montants des quatre intervenants sont comptabilisés, ce qui nous donne 285 milliards pour le même projet estimé à 50 milliards.
Première remarque : si vous attribuez le projet à l’un des quatre intervenants, en principe les offres des autres ne devront plus être comptabilisés. Tout se passe comme si on avait les requêtes de financement de quatre projets en lieu et place d’un projet.Faites le même raisonnement pour les autres projets, vous comprendrez comment les 18 000
milliards ont été obtenus.
Deuxième remarque : le besoin de financement était estimé à plus de 5 000 milliards de F CFA ; ce qui revient à dire que même si tous les projets devraient être financés selon un partenariat public-privé, les intentions de financement du privé estimées à plus de 10 000 milliards F CFA représentent presque le double du besoin de financement. Sans oublier qu’on attendait aussi les contributions des partenaires traditionnels (bilatéraux et multilatéraux).

En réalité, le Peuple burkinabè a été dupé pour permettre aux membres du Gouvernement et le régime en place d’avoir une certaine popularité à l’époque, après quelques mois au pouvoir jugés "de perdus" par les populations.
Et d’ailleurs, les ressources extérieures qui seront mobilisées en 2017 ne seront différentes que celles mobilisées dans les dernières années. Peut-être le miracle viendra en 2018.
Comme l’a souligné le Dr, en 2019, c’est la précampagne et 2020 c’est la campagne proprement dite.

S’il y aura des mobilisations conséquentes de ressources en 2019 et 2020, c’est bien pour remporter des élections "au quart de tour".
Je pars loin pour dire que le Burkina Faso n’a pas d’avenir avec ce régime en place. Qui vivra, verra.


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