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Autorité supérieure de contrôle d’Etat : Le rapport 2015 révèle des malversations portant sur plus de 31 milliards de francs CFA

30 mai 2017, 12:15, par Zabda

Un lot de pièces jugées non conforme a été écarté par les fins limiers de l’ASCE/LC. La plus emblématique d’entre elles, c’est cette lettre du Premier ministre Issac ZIDA, qui invitait le premier responsable du CSC à réaménager son budget initial des élections car l’Etat ne pouvait mettre à sa disposition le montant demandé. En claire, il était demandé au CSC de « tout faire pour tenir dans l’enveloppe » à lui allouée par l’Etat pour ses actions dans le cadre des élections présidentielle et législatives de 2015.
Nous comprenons que le signataire n’est pas actuellement une bonne presse mais est-ce suffisant pour renier un acte posé par lui dans ses fonctions régaliennes de chef du gouvernement ?
Sinon comment comprendre qu’en possession de cette pièce les enquêteurs de l’ASCE/LC veuillent observer cette « rigueur rigide » en analysant l’exécution du budget élection du CSC et ce ligne par ligne de dépense suivant les lignes du budget initiale soumis par le CSC aux autorités de la transition. Par exemple, un achat de car était prévu dans le budget initial. Au finish, pas de car à montrer aux enquêteurs de l’ASCE/LC. Cela signifie-t-il détournement de cette ligne ? Il faut être inconséquent pour tenir les lignes d’un budget pour lequel on a pas obtenu tout le budget. On parle de 200 observateurs qui devaient être recruté. comment voulez-vous qu’on recrute effectivement 200 observateurs si le budget n’a pas été intégralement obtenu ? c’est basique en gestion.

Le refus de certaines dépenses est d’autant plus incompréhensible qu’elles sont éligibles dans le processus de préparation des élections mais le fait qu’elles aient été faites avant la période les rendrait illégales aux yeux des enquêteurs. L’on peut pourtant comprendre que l’anticipation et le préfinancement ne sont pas des choses étrangères à tout manageur ou ordonnateur de budget, surtout dans le domaine de la presse, on commence des mois avant la date de la manifestation. Sommes toute, il ya à dire sur le montant visé par l’ASCE dans son rapport. Comment peut-on couper 87,5% d’un budget et parvenir quand même à jouer sa partition lors de ces élections à grand enjeux tel que nous les avons vécus en 2015 ?

La contre expertise demandée par la présidente du CSC devrait, à notre sens, être conduite à terme afin que la vérité jaillisse « deux fois » s’il ya lieu pour que la condamnation ne ressemble pas à un règlement de compte. Il est évident que les travaux de l’ASCE/LC n’ont jamais fait l’objet de contre-expertise mais cette première permettra à l’institution du Pr Ibriga d’affirmer plus de crédibilité et aux burkinabè d’avoir plus confiance.


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