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Interdiction des activités des Kogl-wéogo dans le Boulkiemdé et le Sanguié

22 mai 2017, 08:06, par Cheick Omar

Toutes mes condoléances aux familles des victimes de ces affrontements qui auraient pu être évités si on était dans un Etat républicain où forces reste à la loi et aux institutions établies et fonctionnant conformément à notre Constitution. Mais voilà que depuis leur apparition dans le paysage nationale, plusieurs voix, et pas des moindres, se sont élevées pour attirer l’attention de nos autorités sur d’éventuels dérapage de ces groupes d’auto-défenses qui risquent de mettre à mal la cohésion national. Mais que nenni ! Le pouvoir en place à choisi l’entêtement et le mépris des lois de la République pour faire la sourde oreille et jouer dans le populisme pour quelques futures dividendes politiciennes. Jouant sur la soif sécuritaire de nos populations dans un contexte de crise de confiance entre les populations et les forces de sécurités avec une institution judiciaire décriée, le pouvoir actuel a opté pour la politique de l’autruche en décidant de républicaniser ces groupes d’autodéfense, aujourd’hui intégrés dans une police de proximité qui nargue pourtant nos forces de défense et de sécurité. Il parait d’ailleurs qu’ils ont un chef suprême qui, dans ses propos et ses actes leur ont donné son onction, leur permettant de poursuivre leurs chevauchées à travers le pays. A y voir de près, ces groupes apparaissent comme une version hideuse du Régiment de sécurité présidentielle, un corps d’élite, reconnu et redouté dont les comportements de certains individus ont entamé son image et précipité sa chute. Sans aucune formation, ces groupes d’autodéfense sont aujourd’hui devenu des spécialistes de la torture, de l’extorsion de fonds et de défiance à l’autorité des forces de défense et de sécurité. Aujourd’hui, la question est de savoir si ces groupes d’autodéfense sont légales. Si oui, les citoyens burkinabè savent désormais où situer les responsabilités pour toutes les actions commises par les membres de ces groupuscules. Au cas contraire, le pouvoir actuel doit s’assumer. Mais lorsqu’on un pouvoir dans lequel les centres de décision sont délocalisés et sous-traités, la recherche de solution qui puisse satisfaire les humeurs et désidératas du triumvirat ne peut conduire qu’à …un statut quo.


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