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Elimination physique de Harouna Dicko : Un pas de géant qui redonne espoir

24 mars 2017, 11:25, par Karissa

Hommage à nos vaillants !

A la parole d’Allah morts
A l’humanité morts
A la communauté morts
A la joie de vivre morts

A l’espoir morts
A l’amour morts
A la procréation morts
A la conscience morts

Ces fantômes tuent
Par une obsession mus
Au summum nuire
Et en lâches fuir

De l’angle obscur
De derrière le mur
De la dune de sable
Ils surgissent en diables

Par eux le deuil frappe dans nos foyers
Meutes errantes du désert à se glorifier
De statut d’apatrides sans aucune fibre
De tout contrat humanisant libres

Dans l’épaisseur des ténèbres
Entre les perdrix et les lièvres
Derrière les bœufs qui paissent
Ces fantômes disparaissent

Derrière eux des corps déchiquetés
Derrière eux des trésors calcinés
Derrière eux de douleur ivres
Derrière eux la peur de vivre

Leur reste-t-il au moins un œil ?
Leur reste-t-il au moins une oreille ?
A voir de la désolation le fleuve ?
A entendre le sanglot de la veuve ?

Accourez en ce théâtre tragique
Chevaliers qui jamais n’abdiquent
Pour donner la réplique due
A ces âmes perdues

Une chose à refuser à un criminel impénitent
Le sommeil du juste, réservé aux méritants
Perturbons leurs jours lugubres et leurs nuits macabres
Jusqu’à ce que tombent de leurs mains leurs sabres

Puissent toutes les misérables créatures en bandes organisées
Tomber dans nos filets savamment tricotés
Et que de leur ignorance en méfaits convertie
Ils ne tirent que mépris d’un peuple désormais aguerri

Le sol du Faso qu’ils arrosent de sang innocent
Rejettera leurs carcasses trouées et leur sang
Un coup de balai sur leurs miettes et traces
A nourrir des oiseaux rapaces

Qui s’attaque au Faso scelle son propre sort
Terre, mânes et Burkimbi feront voir son tort
Montrant de son acte la juste rançon
Et que témoins en tirent leçons

Voulant frapper au front
Vous fîtes mine d’attaquer au tendon
Armes de la garde descendirent
Alors de la tête des filets de sang jaillirent

Car ainsi traite-t-on tout vilain
Qui se faufile parmi les citadins
Avec sous le manteau un poignard crochu
Prêt à porter des coups tordus

Blessé, le monstre se rassemblera pour jouer son va-tout
Chaque coup en l’endroit et à temps pour en venir à bout
Nous tous qui contre lui avons sonné la charge
N’ayons de cesse que nous voyant au large

Revenant ensuite du front en véritable vainqueur
Que tout combattant retrouve de son foyer la chaleur
De chaque systole un flot d’éloges à lui dédiés
A savourer en ses diastoles bien méritées


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