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Repositionner le clitoris autrement pour qu’il ne disparaisse pas : Une technique originale « made in Yalgado Ouédraogo », selon le Pr Charlemagne Ouédraogo

17 février 2017, 11:14, par Dr Olsen

Mais que veut-il enfin, Dr Foldès ? Que personne ne parle de cette spécialité chirurgicale sans demander son avis ? Je rappelle que la chirurgie de reconstruction est une spécialité de la chirurgie de façon générale, et il n’y a rien de spectaculaire en parlant de développement d’une technique en médecine. Sinon on en serait à utiliser des seringues à multi usage, 12 comprimés par prise dans les traitements de la tuberculose, ou encore des interventions sans anesthésie. Mais maintenant toutes ces pratiques sont révolues du fait de la conséquence naturelle de l’évolution. Ne nous trompons donc pas d’époque !

Et puis, qu’on le veuille ou non (et le fasonet peut le noter quelque part), avec l’évolution, un jour le métier de chirurgien disparaîtra au profit d’opérateur de chirurgie qui ne fera que manipuler des appareils qui feront le travail. J’ai eu l’occasion de voir un appareil dans un bloc opératoire au Japon qui réalise des interventions sur simples programmations humaines.

Bref, c’est assez curieux que Dr Foldès, un scientifique que je respecte soit "perplexe"simplement parce qu’il entend parler de choses nouvelles sur "sa" technique. Dr Foldès, pensez-vous que chaque chirurgien spécialisé devrait aller se recueillir sur la tombe du père de la chirurgie moderne avant de parler d’une nouvelle technique ? Non, je ne crois pas.

Et puis entre nous Dr Foldès, laissons les médecins des pays en développement sauver les pauvres populations. Aucun développement n’est possible avec une population condamnée à la misère sanitaire. S’il y a un PED dont je respecte le système de santé, c’est bien le Burkina Faso. C’est l’un des rares pays où les infirmiers jouent efficacement le rôle de médecins dans certains milieux. Egalement j’y ai pu noter une très bonne formation des médecins. C’est un système très réaliste et très bien contextualisé. C’est d’ailleurs la même amélioration lucide que certains candidats à la présidentielle française proposent dans leur programme.

Dr Foldès, Les femmes victimes de l’excision n’ont majoritairement pas de milliers d’euros pour se faire opérer. Elles vivent souvent avec moins d’un euro par jour. Et cette triste réalité, nous devons tous la comprendre, et encourager les médecins burkinabé lorsqu’ils fournissent des efforts.


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