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Situation nationale : La CAMEG en société d’Etat, les premiers actes dès ce mercredi 4 janvier ?

4 janvier 2017, 07:23, par Réalisme

Certaines erreurs de forme et de fond ont été commises sous la transition en 2015 .Elles étaient essentiellement dues à la précipitation dans l’adoption de lois et de décisions sans analyse objective de leur pertinence et opportunité. Si la transition qui ne disposait que d’une année et qui avait des parlementaires peu expérimentés en matière de législation peut avoir des circonstances atténuantes pour certains actes incongrus, les tâtonnements et errements actuels de l’Assemblée nationale ne sont pas tolérables. Les taxes foncières votées en 2016 par l’assemblée nationale sont fortement contestées par les populations et même par le syndicat des travailleurs des impôts qui accusent le régime de vouloir faire payer sa mal gouvernance par les populations. Paradoxalement, le président de l’Assemblée Salif Diallo qui a soutenu le vote de cette loi, fait ensuite volte-face pour déclarer que l’imposition de la taxe foncière sera injuste tant qu’il n’aura pas une informatisation du cadastre, car certains risquent de payer et d’autres pas .Voilà un exemple de cacophonie et de précipitation pour des décisions non muries. Le même régime avait proposé en conseil des ministres, la création de postes de secrétaires généraux adjoints dans les ministères et ce projet fut un mort-né suite à la réprobation populaire pour l’inutilité d’une telle décision. Pendant que le ministre de la santé s’est rendu tristement célèbre avec l’affaire CAMEG et que cela est en train de créer une asphyxie du système sanitaire national, le président de l’Assemblée le pousse publiquement à aller de l’avant dans ses actes impopulaires, sous le prétexte qu’il existe une mafia à nettoyer à la CAMEG. Le ministre de la santé n’est pas un exemple de patriote compétent et honnête pour apporter des changements qualitatifs dans la santé publique. Ces comportements et soutiens anachroniques de l’Assemblée nationale ne crédibilisent pas l’institution et ne rassurent pas sur la qualité du travail parlementaire. Ce serait encore une gaffe monstrueuse si le président du parlement oriente les transformations statutaires de la CAMEG de la forme associative à celle d’une société d’Etat .Car, les bailleurs de fonds ne soutiendrons plus la CAMEG et elle n’aura pas de capacités propres d’avoir une santé économique à l’instar de la SONABEL ,de l’ONEA ou de la CNSS pour assurer l’approvisionnement normal des services de santé publics dont la trésorerie est faible et paralysée par la lenteur administrative de déblocage de fonds. Ce serait un projet qui mourra de sa belle mort comme la SONAPHARM, cette société d’Etat, autrefois chargée de l’approvisionnement en médicament. De même, le blocage actuel de la CAMEG ne pourra être efficacement supplée par des officines privées qui ne continueront pas d’approvisionner les services de santé publics à crédit pendant longtemps et s’exposer à la faillite, puisque les circuits de paiements étatiques sont extrêmement longs. Que les autorités (Président du Faso, Premier ministre, Président de l’Assemblée nationale) prennent le temps et le soin de bien penser leurs projets avant de décider. Qu’ils s’entourent de conseillers éclairés et crédibles et non pas d’opportunistes décriés comme le ministre de la santé et sa bande d’incompétents régionalistes agités.


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