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Financement du PNDES : Ce qu’en pense Lengha Fils

12 décembre 2016, 01:03, par Cheikh

En toutes choses, il faut savoir faire la part des choses entre les bons et les mauvais conseilleurs, en ce sens qu’en cas de d’ennuis, on demeure le seul à payer et non eux.
Le conseilleur qui veut de votre bien, intervient à vos côtés, au moment même où vous vous apprêtez à traverser la rivière, pour vous tenir la main, vous montrer comment nager, comment éviter les écueils et les dangers, et cela jusqu’à la fin de la traversée.
Il n’attend pas que vous ayez déjà traversé pour surgir du néant, sous prétexte de vous aider à essorer vos vêtements mouillés, vous guider sur votre chemin que vous connaissez déjà, ou vous suggérer de suivre la voie indiquée par vos détracteurs.
Si ce n’est encore pour vous rappeler que c’est en raison de l’absence de crue ou de des maux de tête du crocodile, que vous l’avez échappé belle.
Autrement dit, en dépit de sa hauteur de langage et de son apparente perspicacité, jamais je ne m’adosserai quant à moi, à un soi-disant bienfaiteur aux relents pessimistes, aux vues apocalyptiques et au verbe un peu trop en alerte comme Lengha fils.
Où était-il lorsque le chef de l’Etat, son premier ministre et leurs ministres concernés, travaillaient d’arrache-pied, pour mettre la dernière main à la mouture définitive du PNDS ?
Où était-il, lorsque le gouvernement prenait la courageuse et téméraire décision d’aller défendre le PNDS à la conférence des bailleurs de fonds à Paris.
Sans doute caché quelque part , avec la ferme ambition que ce PNDS n’intéresse aucun bailleur, ou qu’il soit rejeté pour tout ce que le Burkina endure à présent, et qu’il appelle faillite financière, mauvaise gouvernance, instabilité politique et financière etc.
Eh bien ! Que le sieur Lengha fils sache que tout ce qui semble l’inquiéter aujourd’hui, est déjà rangé pour nous dans le passé, et ne saurait en aucun cas, constituer le moindre obstacle.
Sinon même ces promesses obtenues et qu’il minimise tant, n’allaient pas l’être, pour la bonne raison que les attaques, la fronde sociale et les actes d’incivisme continuent chaque jour au Burkina et ailleurs.
Arrêtons de prendre nos idées pour celles des autres, car ces bailleurs de fonds ont été convaincus par autre chose de plus profond qui lui échappe à lui, mais qui a été ficelé de loin avant qu’on ne frappe à leur porte.
Ceux qui gèrent le Burkina d’aujourd’hui ne sont que des financiers rompus à tous ces arts, que quiconque n’a le droit de croire qu’il peut leur enseigner.
Pourquoi Lengha croit-il que l’on a très tôt rendu la justice indépendante, renforcer les institutions de lutte contre la corruption, attiser la liberté d’expression et observé passivement toutes ces grognes sociales et ces actes d’incivisme sans mot dire ?
En vérité, l’on est en droit d’affirmer de Lengha fils qu’il est arrivé en retard, et lui conseiller d’abandonner son rôle de médecin après la mort.
- S’il était partisan du PNDS, il n’allait pas forcer le ridicule, en commençant par comparer la salle de conférence de Paris susceptible en pareille circonstance, d’attirer plus de bailleurs, à celle de Ouaga 2000 plus excentrée.
- S’il était de bonne foi, il n’allait pas nous rappeler perfidement l’agence de notation, sans l’avis préalable de laquelle, le Burkina ne serait même pas présent à Paris. Cela justifie une fois encore la tardiveté de son rôle de conseilleur.
- S’il n’avait pas un parti pris, il n’inciterait le peuple Burkinabè à soupçonner ses dirigeants, d’aller proposer des conditions immorales, en échange des financements des partenaires.
- S’il ne roulait pas plutôt pour Ablassé que pour ce gouvernement, il n’allait pas suivre béatement celui-ci, dans ses hypothèses de non-bouclage des études de faisabilité des projets inscrits au PNDS, d’incapacité d’absorption des crédits par le Burkina, et de taux de décaissement .
Bref, quant à cette allusion à l’intrusion entre les pouvoirs, Monsieur Lengha semble vouloir chercher des solutions à ses propres appréhensions, par le biais de la question du PNDS.
Ne parlons pas de son idée de mission en Grèce, pour s’inspirer de leur mauvaise gestion de l’endettement, qui relève aussi bien de l’absurde que de l’ironie. A moins qu’on nous persuade du contraire, sinon jusque-là, il n’y a que des bons exemples qu’on cherche plutôt à s’inspirer !
Pour tout dire, en sautant dans la soupe du PNDS comme météorite, Lengha fils se donne un rôle qui n’est pas du tout le sien.
Autrement dit, il surgît à un baptême où il exige qu’on lui attribue le nom de l’enfant.
C’est à peine d’ailleurs, si à travers ses propos, il ne vise pas un but contraire, encore plus funeste.
A savoir décourager à ce stade les bailleurs de fonds en les rendant plus exigeants vis-à-vis de notre peuple, voire manipuler le peuple Burkinabè contre ses gouvernants, et à son profit personnel.
Mais mon cher gars, il vaut mieux te tenir coi, et observer la suite sans mot dire. Car à défaut d’être acteur du PNDS, contente-toi comme tout le monde, d’en être observateur. Car c’est à ce titre que tu y contribueras immensément.
Sinon, quant à cette gigantesque machine, elle est déjà en marche, et rien d’autre ne l’arrêtera ; ni les basses jalousies, ni les mauvaises langues.


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