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Crise à la CAMEG : « Les locaux doivent être vidés par celui qui les occupe illégalement », Me Edasso Bayala, avocat de la nouvelle équipe de la CAMEG

7 novembre 2016, 12:30, par Poko

Eh Dieu !! Pendant qu’eux se disputent pour des banalités comme l’occupation des locaux et les postes de décideurs à la CAMEG, des gens meurent chaque jour à cause de l’épidémie de dengue. Qui ne connait pas quelqu’un qui en mort ? Le Burkina est une grande famille. Tout le monde se connait et quand le malheur frappe, il ignore l’appartenance politique. Toute mort fait mal et est difficile à accepter. Mais, il y a des morts comme celles liées à la rupture des médicaments de traitement d’appoint de la dengue qui sont injustes et intolérables.

Aujourd’hui je suis en deuil. Un jeune frère vient de mourir à cause de la dengue. . Depuis plus d’une semaine, il était hospitalisé. Il a beaucoup vomi et n’arrivait plus à manger ou boire. Il a développé une insuffisance rénale à cause des médicaments. Il est mort parce qu’il y a rupture de vitamine pour lui procurer des remontants nécessaires pour tenir. Pourtant, Il avait la vie et le bonheur devant lui et plein de beaux projets. Sa fiancée a accouché il y a un mois. Ils devaient se marier dans la première semaine de décembre. Il est parti trop tôt sans réaliser ce qui lui arrivait. Je pleure pour cette jeune vie fauchée et les milliers d’autres personnes mortes dans l’anonymat à cause du manque du simple réactif pour établir rapidement le diagnostic de dengue. Je pleure pour son petit bébé qui ne connaitra pas son père. Je pleure pour la très jeune maman qui se retrouve veuve avant d’être mariée. Ils avaient juste fait le PPS.

Merci au MPP et à tous les protagonistes de la crise de la CAMEG. Combien doivent mourir à cause du système Salif Diallo et la mauvaise gouvernance actuelle de la santé publique ? ET pendant que les citoyens meurent d’une épidémie de dengue, vous êtes occupés à des querelles d’intérêts bassement matériels. Pitoyable. Sachez que nous sommes tous des mortels. Tôt ou tard, nous retournerons nus à la terre comme nous sommes venus. Et vous n’emporterez rien du pouvoir et des richesses que vous amassez au péril des vies innocentes. Vous n’aurez pas haine car elle me fera vous ressembler.

A tous les burkinabè intègres. Prenez soin de vos bien-aimés. La vie passe trop vite et on n’a assez de temps pour aimer suffisamment.


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