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Octobre 1983 : Thomas Sankara parle des relations franco-voltaïques, des ennemis de la révolution, du SNEAV, de la question de la femme, etc.

15 octobre 2016, 18:42, par BANCE

Au Burkina Faso, l’idéal de Thomas SANKARA est toujours d’actualité. A lire les commentaires sur chaque article qui évoque le Tché africain, on constate un engouement, une nostalgie du lectorat et de la vaillante jeunesse. A chaque fois, on constate que le peuple Burkinabé est prêt pour continuer l’œuvre inachevée de ce Grand Homme affectueusement appelé à l’époque Thom SANK. Il avait de bonnes idées pratiques telles que le reboisement pour lutter contre l’avancée du désert, le service national populaire ou des personnes de tout corps de la fonction publique travaillait au service du peuple avec une rémunération minime pendant quelques mois, la construction des cités de la Révolution, la lutte contre l’excision, la lutte contre l’insalubrité à travers la fameuse opération manamana, la lutte contre la corruption, l’alphabétisation de masse même dans les langues nationales, chaque village un poste de santé primaire.
J’avais 13 ans quand il est arrivé, nous étions les pionniers de la révolution. Tous les matins, au lycée, on entonnait l’hymne national en montant le drapeau. Cela à inculqué en nous des valeurs tel le civisme, l’amour de la patrie. A cet âge, nous allons contribuer à la construction des cités de la Révolution quand le temps nous le permettait. On aidait principalement à la confection des brique. Comme récompense, on recevait soit une boîte de sardine ou une boîte de corn beef et nous étions fiers. Il avait instauré l’uniforme pour qu’il n’y ait pas de différence entre le fils du pauvre et celui du bourgeois.
Je me souviens aussi, en classe quatrième, nous avons du nous retrouver comme des externes après deux ans d’internat. Nous avions les boursiers un péculle de 8000,00 CFA pour parvenir à nos besoins.
Nous n’avons tenu aucune rancune, parce que les dortoirs ont été transformés en classe pour favoriser l’accès à notre lycée à plus d’élèves.
Malheureusement, cette œuvre noble inachevée ne peut être continuée car il manque un leadership incarnant les valeurs et la rhétorique de Thom SANK aujourd’hui. Autrement, dit si le peuple aurait une personne compétente ayant le charisme, la verve de Thom SANK, sans aucun doute, nous aurions connu le tome 2 de la révolution Burkinabé. Car le peuple est prêt pour la Révolution malgré le contexte socio politico mondial des années 2000.
Rien n’est perdu, gardons l’espoir et croyons au retour du messie. Comme Thom SANK le disait lui-même, tuez Thomas SANKARA et il naîtra des milliers de Thomas SANKARA. Il y aura sûrement un jour un vrai Sankariste tant attendu par le peuple pour le conduire et achever l’œuvre de Thom SANK. C’est cette personne qui arrivera à faire le ciment entre les fils du Faso, à les réconcilier définitivement entre eux et à pacifier le peuple. Ces idées n’ont pas fait l’unanimité mais cela ne signifie pas qu’elles étaient mauvaises mais elles dérangeaient car il était impossible de faire fortune sur le dos du peuple de son vivant. Je dirai même que ce sont des idées qui sont d’actualité.
Vive la jeunesse Burkinabé
Vive la Révolution d’octobre 2014
La Patrie ou la mort, nous vaincrons.
Ibrahim BANCE


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