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Crise à la CAMEG : L’on a frôlé le pire au siège

9 septembre 2016, 20:30, par Sidpawalemdé Sebgo

Rassurez vous Indjaba : S’agissant de ceux qui ont les moyens, il y a les spécialités et les pharmacies commerciales pour les servir et reverser des impôts et taxes à l’état.

Toutes les simulations et études disent la même chose, et ont changé les habitudes même dans les entreprises : Cela coute moins cher de prendre en charge la santé préventive et quotidienne de ses ressources humaines que de payer les conséquences de la maladie invalidante ou fatale. Ce que l’état peut gagner en impôts n’est rien par rapport à ce qu’il perd en périodes non travaillées, évacuations et décès qui interviendront si le médicament est cher. C’est pourquoi la plupart des entreprises modernes prennent en charge la santé de leurs travailleurs ET de leurs familles. Ça coute moins cher que les heures de travail perdues quand l’employé est malade ou absent parce que sa famille est malade ! On parle de Responsabilité Sociale de l’Entreprise mais ce n’est rien d’autre qu’un calcul économique gagnant. Imaginez ce que perd l’état si un enseignant, un infirmier, un agronome formé cher et longtemps décède parce que ne pouvant pas payer des anti-rétroviraux ou des anti-hypertension.

Votre exemple est mal pris car les télécommunications sont ce qu’on appelle dans le jargon de l’entreprise des "vaches à lait" en période de croisière, comme beaucoup d’entreprise de services. Après la période des investissements lourds, ces opérateurs arrivent à un moment où ils ont déjà amorti ces investissements. La majorité des recettes deviennent du super-bénéfice, et ils peuvent baisser les prix s’ils le veulent sans pertes. La majorité de leurs coûts deviennent l’administration et le marketing, d’où des recrutements conséquents.

Dans l’industrie "matière" comme celle du médicament, par contre, c’est plus difficile. Une fois sorti du brevet et tombé dans le domaine public (générique donc), ce qui fait baisser son prix, la production a un cout minimum lié aux intrants. Une chaise ne peut pas couter moins cher que le prix du bois et une maison ne peut pas être vendue moins cher que le prix du ciment ! Mais si vous faites une formation à dix apprenants payants, vous pouvez permettre à une onzième de suivre gratuitement ou à demi-tarif la formation sans perdre. Tout dépend donc du domaine.


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