Accueil > ... > Forum 954629

Crise au PAREN : Carlos Toé maintient le silence, en attendant la session du bureau politique

22 août 2016, 21:25, par Sidpawalemdé Sebgo

Hum... Un CV qui est loin de correspondre a l’image d’opportuniste parachuté par Barry à la direction du parti comme semble le décrire le "memorandum" du Pr Laurent Bado pour des observateurs extérieurs comme nous

Ses fonctions au sein du PAREN sont largement justifiées par son parcours. On peut même voir qu’il occupe le poste de Secrétaire chargé des affaires politiques et de porte parole du parti AVANT l’avènement de Barry à la présidence. Le poste de directeur de campagne quand à lui est ponctuel dans tous les partis et confié à quelqu’un qui occupe déjà un poste permanent dans les instances du parti. Le cumul dont parle le Pr, et l’accusation de favoritisme de la part de Barry est donc difficile à comprendre.

On comprend difficilement aussi la logique de cette histoire de non-financement de la campagne du PAREN au Kadiogo. Voyons voir : Carlos et Barry complotent contre Bado. Bado est candidat au Kadiogo et Carlos son suppléant. Bado prévoit de ne pas siéger, ce qui fait que ce sera Carlos si le PAREN obtient un siège. Mais Barry et Carlos refusent de financer la campagne au Kadiogo !?! Bizarre...

Par contre, la logique que l’on comprend, c’est celle qui transparait du mémorandum en question : Bado est tête de liste au Kadiogo et prévoit de ne pas siéger. Mais il exige de choisir son suppléant, donc en fait la personne qui va siéger. Les instances du parti refusent et désignent un militant ancien et actif. Vous aurez remarqué que dans tous les partis "normaux", le directeur de campagne est tête de liste nationale ou au Kadiogo, ou tout au moins premier suppléant selon les arrangements internes. Rien de particulier donc. Visiblement, Bado aurait préféré parachuter un proche, même moins militant. Le Pr se serait fâché, et serait revenu sur sa décision de ne pas siéger (au conditionnel car l’article dit qu’il nie l’existence de cette disposition). Logique, humain, mais pas très démocratique de la part du "fondateur". Soit, mais quel crime aurais donc commis Toé à cette occasion ? Celui "d’empêcher le fondateur d’imposer tranquillement un candidat parachuté" ou celui de "parachutage" avec 15 ans d’ancienneté et les titres de directeur de campagne et de porte parole ? Bizarre...

A l’occasion de la démission de Abdoul Karim Sango du PAREN, je disais sur ce même forum que je condamnais ceux qui étaient restés silencieux lors de l’élection du nouveau bureau du PAREN, et qui voulaient reprocher sa réaction à Sango. Je le dis en observateur extérieur du parti, à part l’argent et les considérations ethniques, Il n’y a aucune raison objective pour que Sango ne soit pas dans les 5 premiers responsables du PAREN. Dans tout le Burkina, quand on parlait du PAREN, les deux noms qui étaient les plus cités étaient à cette époque Laurent Bado et Abdoul Karim Sango. Ceux, y compris Laurent Bado qui ont entériné son exclusion de fait des instance exécutives du parti malgré son militantisme sont responsables de son départ. On comprend difficilement donc que Laurent Bado affirme dans ce memorandum "choisir" et "nommer" les responsables de "SON" parti (donc ne pas avoir choisi Sango), et accuse d’autres, notamment Barry et Carlos d’être la cause de la démission de cadres comme lui. On ne peut pas négliger sa femme au profit d’autres, pour ensuite se plaindre qu’elle quitte le domicile conjugal ou se trouve un autre mari, et de plus reprocher à votre nouvelle épouse le départ de votre femme ?

Maintenant, quand Laurent Bado annonce avant même toute consultation interne que "le PAREN se fera avec Barry mais sans Carlos", on se demande quelle place est faite à la démocratie et aux textes dans le fonctionnement du PAREN. De quoi est accusé officiellement Carlos Toé pour que le fondateur prononce son exclusion d’office par "Fatwa" en dehors de toute instance ? De tout ce qui ressort du mémorandum, la seule chose que l’on peut retenir c’est la déclaration "parricide" qu’il aurait faite selon laquelle "Le PAREN de Bado est mort, vive le PAREN de Barry". Il faudrait que le Pr trouve quel article des textes du PAREN il a ainsi violé (à part atteinte à l’orgueil du fondateur) pour mériter l’exclusion immédiate au delà de toute autre sanction intermédiaire malgré les années de bons et loyaux services rendus à son parti, notamment le score plus qu’honorable obtenu aux présidentielles en tant que directeur de campagne.

Par contre, cette façon indigne de laver le linge sale du parti dans la presse, d’accuser et humilier publiquement le président du parti et son porte parole y compris par des attaques personnelles, ethniques et des affirmations non vérifiées devrait valoir des sanctions au militant Laurent Bado. Surtout quand on la met en rapport avec le silence responsable et discipliné de Barry et Toé. Mais la démocratie et le respect des textes existent-ils au PAREN ? Wait and see...


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés