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100 jours du Président Roch Kaboré : Le chef de file de l’opposition à la charge

13 avril 2016, 10:04, par GOUVERNACE

Un phénomène de complots par chantages qui s’était développé sous la transition, continue dangereusement de compromettre la qualité de la gouvernance au Burkina. En effet, par syndicats et médias interposés, des groupes de pression politique et économique orchestrent des grèves, marches, sit-in pour contester des responsables de services publics par des dénonciations souvent calomnieuses dans le but masqué de faire la chasse à l’homme pour s’accaparer des postes administratifs stratégiques pour leurs intérêts personnels et matériels. Des esprits mal inspirés tentent de remettre en cause le bel exemple de recrutement des directeurs généraux de sociétés d’Etat et d’Etablissements Publics de l’Etat(EPE) par la procédure d’appels à candidatures. L’ex premier ministre Tertius Zongo qui a eu la clairvoyance et le mérite d’instaurer ce mécanisme, s’avère de nos jours à travers le monde comme une méthode de bonne gouvernance. Si la tradition de cette pratique de la culture du résultat par contrat d’objectifs est d’origine anglo-saxonne, elle est appliquée dans plusieurs pays développés et en développement. Par exemple, en France les grandes sociétés comme TOTAL, France-télécom, les hôpitaux publics sont dirigés par des responsables sélectionnés par concours, exactement comme le système d’appels à candidatures où sont retenus des profils et compétences confirmés de managers. Mais au Burkina, on constate un complot pour contourner ce bon principe de gouvernance dans plusieurs ministères en général et en particulier au ministère de la santé où des médecins usent de subterfuges pour obtenir des nominations aux postes administratifs en abandonnant les soins pendant que le nombre de médecins est insuffisant(moins de deux mille(2.000) pour satisfaire la santé publique. Récemment dans la presse, des tirs groupés suspects sont dirigés sur des structures sanitaires (SOGEMAB, Hôpital Yalgado, CHR de Tenkodogo…).Souvent, les faits dénoncés ne sont pas objectifs et les causes des problèmes mal situées. Pour le cas le plus récent du CHR de Tenkodogo, les syndicats s’écartent du rôle de défense de leurs intérêts moraux et matériels pour exiger le départ du DG et du comptable. Les comptables relèvent du ministère des finances qui leur impose des règles de gestion des finances publiques. Les structures de contrôles d’Etat dont l’ASCE et les conseils d’administration sont habiletés à approuver et sanctionner la gestion des DG et comptables. Pas les syndicats et autres intrigants qui excellent dans les dénonciations calomnieuses dans les médias et réseaux sociaux. Par ailleurs, de prétendus compatriotes de la diaspora burkinabè en France, ont tenté d’insinuer dans un organe de presse suite à la visite du président Roch Marc Christian Kaboré que l’hôpital Yalgado était sale et manquait d’équipement. A moins d’être des extra-terrestres, ces dits compatriotes en France démontrent leur ignorance des réalités du CHU Yalgado qui depuis 2013 a connu de vastes chantiers de rénovation et d’équipement : extension et rénovation des urgences médicales, traumatologiques, équipement du service d’imagerie médicale avec du matériel de pointe de radio et d’un scanner 64 barrettes de dernière génération, un nouveau laboratoire bien équipé etc…Au CHU Yalgado comme dans plusieurs hôpitaux du Burkina, des services de nettoyage sont opérationnels pour maintenir les lieux propres malgré les mauvaises habitudes de certains malades et accompagnants qui n’ont pas de reflexes d’hygiène individuelle et collective. Pour le cas de la SOGEMAB, c’est un service qui ne saurait assurer efficacement l’équipement médical si le gouvernement ne met pas à sa disposition les ressources financières nécessaires dans les meilleurs délais. Ce qui bloque le bon fonctionnement des services de santé au Burkina, c’est le fait que l’Etat ne met pas à leur disposition les budgets et subventions auxquels ils ont droit comme il se doit. C’est aussi le même problème pour les collectivités territoriales qui ne bénéficient pas réellement d’une décentralisation budgétaire. Le succès de la réforme de la politique sanitaire est un facteur très important pour la performance du programme présidentiel de gouvernance car, il y va de l’intérêt général des populations. De par son tempérament calme empreint d’écoute et de dialogue, le président Kaboré devrait éviter d’être l’otage d’un groupuscule de partisans prêts à fomenter des complots à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, contre des cadres dynamiques de l’administration juste pour satisfaire des règlements de comptes et assouvir leurs intérêts personnels. Par conséquent, il importe que le président sache se donner le temps pour analyser des situations qui défraient des chroniques téléguidées, afin de bien mener des enquêtes crédibles pour éviter le retour des dérives de la politisation de l’administration publique. Un phénomène tant décrié et qui devrait relever du passé dans un régime démocratique. L’administration est une continuité et elle a besoin des compétences avérées pour la qualité de son travail. Le succès des ministres ne consistent pas à faire des chasses à l’homme pour des nominations de complaisance de copains, d’amis ou de parents et ressortissants d’une région quelconque.


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