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Nathalie Somé, présidente du CSC sur le processus électoral de 2015 : « L’événement était attendu comme la délivrance d’un accouchement »

16 décembre 2015, 22:58, par J. Jerry Leonard Guirma

Milady :

Vous êtes une grande dame : Nul autre qu’une mère n’aurait pu décrire dans sa spécificité les sentiments d’angoisses, les appréhensions, les doutes et les craintes d’un accouchement si difficile que .l’on pouvait redouter l’option tragique d’une césarienne. Il y a des descriptions si poétiques et si vivides que l’on ne peut s’éviter une émotion profonde.

Milady, (c’est le titre de respect chez les anglophones, l’équivalent de "My Lady" chez les Américains). 17 années intermittentes dans sept pays au service du Secrétaire Général des Nations Unies, nous a exposés aux mêmes sentiments dans certains cas (élections en Angola en guerre civile, élections en L’Afrique du Sud de l’ Apartheid, reconstruction et ressettlement au Génocide- Rwanda, Programme de repatriation au Génocide -Bukavu, et enfin Reconstruction au post-guerre civile Liberia :) pour ainsi confirmer dans la réciprocité, vos terribles sentiments si maternellement exprimés. C’est vraiment digne d’une vraie Mossi.

Par faveur, permettez nous donc de nous joindre à vous en tant qu’ observateur international, dans vos félicitations, au nouveau Premier-Faso, L’honorable Rocky, d’abord pour son élection, et surtout sur un point précis qui nous l’avait déjà projeté comme un vrai Leader

Dans nos expériences internationales, nous avions eu à diriger des Projets du moins que l’on puisse dire d’une complexité effarante. (Le Liberia , l’Angola et le Natal Kwazulu de l’ Afrique du Sud ante- élections en particulier).

Nous percevions la Transition comme un projet national de la même nature effarante. Raison pour laquelle, nous faisions parti de ceux qui ont estimé les onze -mois infligés au Premier-Faso Kafando, et au Faso-Premier Zida , trop arbitraires et même fantaisistes, compte tenu qu’il s’agissait de faire face à une antériorité de 27 ans, sans la marge raisonnable de formuler un document de projet, (l’essence précède l’existence),identifiant, les objectifs immédiats, à court terme, et à long terme. Il leurs était déraisonnablement imposé de plutôt entreprendre l’existence et s’arranger à lui identifier une essence. Malgré cette situation inconcevable dans la réalisation d’un Projet d’envergure ils ont accompli l’impensable. Avec leur équipe, les Griots du Faso enrichiront leurs poèmes et leurs légendes pour la postérité du Faso.

Milady, ce qui nous préoccupe essentiellement ici, et pour lequel nous réclamons votre association, revenant au nouveau Premier-Faso, le Rock (Rocher) la félicitation particulière que nous tenons à lui adresser en plus de son élection, est la suivante :

Quand nous avions reçu le Premier-Faso Zida à New York nous avions personnellement
exhorté l’honorable visiteur, de bien se méfier d’aliéner le RSP, d’essayer de vouloir publiquement les vomir comme un déchet ou de les percevoir comme des mercenaires de Bob Denard, du Kolwezi au temps de Lumumba. Beaucoup dans l’assemblée devaient être outrés de nous croire un supporter de l’existence du RSP. Par contre nous espérions que le Faso-Premier aurait compris notre message insinuant qui était bien simple.

1/ La nature même du RSP peut se comparer depuis Rome avec l’assassinat de César et sous l’Empereur Néron(le Fou) Le commandant de cet RSP antique, Tejella, recrutait ses unités parmi les Goths, les Visigoths, les Barbares conquis, comme ils étaient identifiés, qui n’avaient aucune notion de la tradition romaine, qui vouaient un mépris viscérale envers la culture romaine, et qui n’auraient vraiment pas hésité à bruler Rome si Néron l’avait ordonné.(Les réalités de l’histoire moderne, exonère Néron qui n’était même pas à Rome mais dans sa villa de campagne, et qui serait même venu se joindre aux Romains pour dompter l’incendie). L’erreur salutaire du Créateur du RSP, aurait été de les avoir recrutés au sein du peuple et dans l’environnement auxquels, eux et leur famille appartenaient.

2/ Pour ainsi dire le mécanicisme qui aurait caractérisé leur formation devait avoir été quelque peu affectée par cette réalité socio- environnementale. Tout autant, cette même entité se retrouvait dans une situation qu’ils n’auraient jamais même supposé pensable, une situation de survie ou de mort, pour ceux qui s’imaginent ce que cela signifie pour des Militaires. Ajoutons a cela une surprise assassine, une arme terrible, secrète, et omnipotente qu’il n’aurait jamais pu soupçonner dans la fausse réassurance de leur armement : "Les Forces Vives du Peuple, qui deviendra de facto et de jure, la Toute Première Armée Réelle du Premier-Faso Kafando.

Nous avions alors soupçonné, ce que l’énergique Ministre de la Sécurité identifierait plus tard comme "Les Forces du Mal", et que nous mêmes nous avions vécu, en Angola, et en Afrique du sud, (mais que nous identifions comme),"La Troisième Force ", une entité sans visage et sans formes mais dont l’influence est évasive et terrible. Ses caractéristiques sont plurielles, et très subtiles. On ne la découvre jamais. Et lorsque vous pensez connaitre leur source et même leur identité, vous n’auriez simplement découvert que leurs « compléments circonstanciels, leur attributs ou leurs épithètes", jamais elle-même. Que les peuples, surtout Africains ne sous- estiment ni les « Forces du Mal » ni « La Troisième Force » Elle vit, elle existe, elle respire, elle a son Mandat qui n’est pas le mandat du Peuple Burkinabè. Elle ne dort jamais, et ne se lasse jamais. Elle ne perd jamais ses guerres, mais simplement ses batailles, d’où la vigilance nationale prônée par l’Honorable Ministre de la Sécurité ne peut se permettre de répit.

Aux exhortations du Jeune Ministre de la Sécurité, nous vous soumettons une réflexion au gout très désagréable, donc très difficile à avaler :

Au Faso, comme ailleurs, pour ceux qui veulent comprendre, vous ne dirigez pas votre destin. Vous la gérez jour par jour, mois par mois, années par années. C’est lorsque vous auriez failli à ce devoir sacré, permettant la cacophonie de s’ insérer, que votre destin est récupéré par " les Forces du Mal" ou "La Troisième Force".

Notre intervention auprès du Faso-Premier à New York, était motivée par ce que de loin nous observions : un climat qui s’échauffait à blanc et persévérant comme une teigne, semblait viser deux objectifs :Exciter au maximum le Peuple contre le RSP pour la dissolution « Immédiate » de ce dernier, aliéner le RSP à l’extrême et le rendre féroce et défensif comme un fauve cerné, dans la stratégie ultime d’intimider la Transition ,d’ aiguiser l’amour propre du Premier-Faso et du Faso-Premier à se prouver en affrontant de face et en bras de fer, le RSP. Le Piège fatal qui devait échouer
.
3/ Nous observions, que personne au Faso pouvait prétendre ignorer la nature sanguinaire du RSP que l’on n’aurait pu dissoudre comme de l’ Aspro. Personne ne pouvait prétendre ignorer la terrible force de frappe du RSP ni leur nombre qu’il semblait, obligeaient même l’Armée Nationale à manifester sa révérence.

4/ Aucun Burkinabé, aucune Burkinabelle ne prétendrait n’avoir pas réalisé, qu’au post-Compaoré, la Nation n’avait point d’armée, mais plutôt deux entités armées et en tenue militaire. De ce fait même et de facto, Premier Faso Kafando et Faso-Premier Zida théoriquement n’avait point d’armée qu’ils puissent confirmer une défense indubitable de la Patrie, ou même leur propre sécurité. En illustration, à la suite de la réaction latente et quelque peu étrange de l’armée, et pendant des heures critiques, ni la Nation, ni le Premier-Faso et le Faso-Premier ne pouvait se convaincre d’une armée.

Était-ce impossible qu’une troisième force ait animé ce climat pour ses propres objectifs ? Ainsi donc, cependant que l’aliénation populaire se poursuivait allegro-molto contre le RSP, ce dernier s’évertuait, (devant la patience empirique et le contrôle de soi digne d’un Leader du Premier Faso,) à accumuler des mètres de corde qui finalement le pendraient lui-même.

Le RSP n’a pas explosé par les obus qu’il attendait du Premier-Faso et du Faso-Premier, afin de se garantir aux yeux du peuple et du monde son droit à l’argument massu de la légitime défense. Le RSP a simplement implosé dans ses excès, ses euphories, ses maladresses, ses outrecuidances, ses exactions purgées de professionnalisme militaire, et ses crimes de lèse-souveraineté, surpassant les « summums » de l’indécence.

La situation était telle que dans l’appréhension, et par compléments circonstanciels, nous informions le Premier Faso Kafando, et le Faso-Premier Zida, de la possibilité imminente d’un »Coup ». Nous étions en retard de deux à trois semaines.

5/ Tout le monde devait savoir que dans les circonstances sociopolitiques et environnementales qui prédominaient alors, la Transition n’avait ni les moyens ni la stratégie requise pour abattre le RSP, à telle enseigne qu’on était autorisé à une certaine méfiance :

Qui, parmi ceux qui réclamaient la dissolution immédiate du RSP, était vraiment sincère et croyait l’action possible ; qui, parmi les mêmes, était sincère mais par naïveté authentique croyait l’action possible ; et finalement, qui était plutôt daubé de cynisme, comprenait bien la complexité de la situation, et empoisonnait précisément la même situation pour un agenda isolé et bien tragique ?

Ayant dit : nos félicitations au « Rocky »se justifient par le courage qu’il a su et pu illustrer dans ce sujet très national et péniblement compliqué en ces temps. Le sujet en effet était intransigeant. Il fallait a tous prix se déterminer « en faveur » afin d’animer la gallérie. Ou alors il fallait se démarquer de toute opinion et saisir l’occasion de se taire pour sauvegarder ses acquis politiques.

Le Rocky lui, optait de se démarquer de cette stratégie d’insécurité et d’auto -préservation politique. Il prit le risque si nécessaire de risquer d’aliéner ses supporters, de se faire même soupçonner de complicités antiques ou de connivences illicites et sournoises. Il se prononçait publiquement :( en paraphrasé), « Ce n’est pas par un coup de ballet que l’on peut résoudre le problème du RSP ».

Si je ne me trompe, à part le Faso-Premier Zida qui lui est Militaire, le Rocky, à moins que je ne me trompe, fut soit le « seul », ou un « des Rares » candidats politiques civils à avoir eu le courage politique d’accentuer une vérité blessante et impopulaire comme toute vérité vraie.

Nous ne connaissions pas très bien nos candidats, et nous nous félicitions qu’il y ait eu des Femmes. Nous n’avons donc pas l’illusion ou la vanité d’exhiber dans nos observations, des dextérités innées. Nous voulons, ici simplement confirmer, qu’a la lecture de « ce coup de balais » nous étions rassurés que nous aurions, mieux qu’un politicien, plus qu’un homme politique, mais un « Home D’État et de courage politique »

Milady, merci de nous avoir servi d’onde de transmission, en attendant de proposer à une Vraie Mossi comme vous un projet au nouveau Premier- Faso pour la désertification du territoire du Mogho Naaba, qui pourrait mettre en œuvre tous les Lobis e Birifores Fléchards, et tous les esclaves Samos impotents et oisifs de naissance.

En attendant, encore une fois, avec vous Milady, Double Félicitations au Rocky, et bravo pour votre métaphore.

Quand a nos frères sœurs neveux et nièces :

« Let us let Premier –Faso Rocky, Rock n’ Roll the Nation ! »

J. Jerry Léonard Guirma


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