Accueil > ... > Forum 860709

Infrastructures routières à Ouagadougou : Le premier ministre lance les travaux de l’Echangeur du Nord

5 décembre 2015, 12:40

Corrigez mon propos s’il vous plait. Dans le compte rendu, il est écrit noir sur blanc ce qui suit "Il est prévu le recrutement de 1200 ouvriers burkinabè, 100 cadres africains et 20 cadres européens pour les travaux de construction de l’échangeur. Pour le personnel de mission de contrôle et de surveillance des travaux, il est prévu 20 cadres ingénieurs et une dizaine de personnel de soutien". JE REVE ????

A moins qu’il n’y ait une erreur de reportage, je suis outré en lisant que seulement 1200 ouvriers burkinabè seront recrutés pour ce chantier de 75 milliards dans Ouaga. C’est une injure nationale !!!!! N’y a-t-il pas de jeunes diplômés burkinabès dans les métiers proposés, qui puissent servir de cadres ? On nous parle de 100 cadres africains sans préciser le quota réservé aux nationaux ? Ca veut dire quoi exactement ? Je veux voir l’offre technique de SATOM pour consulter les CV joints.

Certes beaucoup de burkinabè vivent à travaillent dans d’autres pays, mais la priorité est toujours accordée aux nationaux. Allez voir en France, au Kenya, au Canada, au USA. Le protectionnisme du marché de l’emploi est de mise partout. Je ne suis pas xénophobe, mais j’ai un sérieux problème quand on me parle de cadres africains alors qu’il suffisait de dire combien de cadres burkinabè. SATOM est une entreprise française, elle doit privilégier les diplômés BURKINABE. Comme aux USA de Rooselvelt et la Côte-d’Ivoire, les grands travaux à haute intensité de main-d’oeuvre servent à absorber le chômage au niveau des jeunes diplômés du pays.

Dans le secteur minier, les Burkinabè sont les ouvriers soit disant qu’ils n’ont pas les compétences requises. Mais dans les travaux publics, ce n’est pas le cas car il y a beaucoup d’ingénieurs. Alors, réviser vite la composition de l’équipe technique en prenant en compte cette réalité très sensible après l’insurrection. Les insurgés sont à Ouaga en quête de travail, pas à Taparko ou à Inata.

Zida lui-même devait être le premier à faire rectifier le tir avant de laisser publier ses données. Avec son populisme à la noix, il n’est même pas reconnaissant envers ceux qui l’ont défendu en prenant des risques. Déjà oubliés les jeunes insurgés en quête de travail ? Rien qu’hier, ils bravaient les armes et battaient le pavé pour toi et dans l’espoir de lendemains meilleurs. Et tu les oublies déjà lors du lancement du premier grand chantier qui peut leur procurer des emplois. Sans boulot, il n’y a pas d’espoir. Vous avez dit que plus rien ne sera comme avant. Et pourtant, voici une nouvelle preuve que rien ne change.


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés