Coup d’Etat du 16 septembre : 23 inculpés et 50 témoins entendus par la justice militaire
18 octobre 2015, 08:53, par
Sidpawalemdé Sebgo
La soif de justice et l’accumulation des affaires non élucidées fait que les gens demandent beaucoup (trop ?) de choses à la fois. Il faut rappeler quelques principes en vigueur au Burkina et ailleurs en matière de justice :
1°) On juge une affaire, pas une personne. Bassolé est inculpé par le tribunal militaire pour le coup d’état. Une fois cette affaire jugée, il sera entendu pour l’action du gouvernement dans les évènements des 30 et 31 Octobre et les détournements par la haute cour de justice. Et ainsi de suite. On ne peut pas tout mélanger. Donc les affaires Norbert Zongo, Dabo Boukari, juge Nébié et autres ne sont pas concernées par cette procédure en cours. elles viendront à leur heure.
2°) Le tribunal militaire est le seul compétent quand une affaire concerne des militaires ou a eu lieu dans une enceinte militaire, même si des civils sont mêlés. C’était une "trouvaille" des Compaoré pour que l’affaire Sankara reste sous leur contrôle, mais qui est toujours en vigueur. On ne peut pas aussi "diviser" les accusés d’une même affaire entre deux tribunaux, l’un militaire, l’autre civil. L’essentiel est que le jugement soit inattaquable en droit.
3°) Ceux qui parlent de prescription n’ont rien compris. Dès que l’affaire est ouverte en justice avant le terme de la prescription, celle-ci ne court plus. Donc, du fait que l’affaire Sankara a été lancée avant 2007 et l’affaire Norbert Zongo avant 2018, il n’y a plus de prescription, même si la procédure dure encore des années.
Maintenant, comme beaucoup d’internautes, je me pose des questions sur le cas de Fatou Diendéré. Quel argument ou contre-partie Gilbert Diendéré a-t-il bien pu proposer/imposer à Michel Kafando pour qu’il accepte qu’elle parte au Togo alors que son implication dans le putsch était probable ? C’est vrai qu’on peut juger et condamner quelqu’un en son absence mais quand comme ici on l’a "aidé" à être absente, ça fait mauvais effet dans l’opinion.
La soif de justice et l’accumulation des affaires non élucidées fait que les gens demandent beaucoup (trop ?) de choses à la fois. Il faut rappeler quelques principes en vigueur au Burkina et ailleurs en matière de justice :
1°) On juge une affaire, pas une personne. Bassolé est inculpé par le tribunal militaire pour le coup d’état. Une fois cette affaire jugée, il sera entendu pour l’action du gouvernement dans les évènements des 30 et 31 Octobre et les détournements par la haute cour de justice. Et ainsi de suite. On ne peut pas tout mélanger. Donc les affaires Norbert Zongo, Dabo Boukari, juge Nébié et autres ne sont pas concernées par cette procédure en cours. elles viendront à leur heure.
2°) Le tribunal militaire est le seul compétent quand une affaire concerne des militaires ou a eu lieu dans une enceinte militaire, même si des civils sont mêlés. C’était une "trouvaille" des Compaoré pour que l’affaire Sankara reste sous leur contrôle, mais qui est toujours en vigueur. On ne peut pas aussi "diviser" les accusés d’une même affaire entre deux tribunaux, l’un militaire, l’autre civil. L’essentiel est que le jugement soit inattaquable en droit.
3°) Ceux qui parlent de prescription n’ont rien compris. Dès que l’affaire est ouverte en justice avant le terme de la prescription, celle-ci ne court plus. Donc, du fait que l’affaire Sankara a été lancée avant 2007 et l’affaire Norbert Zongo avant 2018, il n’y a plus de prescription, même si la procédure dure encore des années.
Maintenant, comme beaucoup d’internautes, je me pose des questions sur le cas de Fatou Diendéré. Quel argument ou contre-partie Gilbert Diendéré a-t-il bien pu proposer/imposer à Michel Kafando pour qu’il accepte qu’elle parte au Togo alors que son implication dans le putsch était probable ? C’est vrai qu’on peut juger et condamner quelqu’un en son absence mais quand comme ici on l’a "aidé" à être absente, ça fait mauvais effet dans l’opinion.