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Le Chef d’Etat-major des Armées condamne les violences envers les populations

19 septembre 2015, 17:58, par Boinzem

La guerre de succession du Président Blaise COMPAORE est lancée entre ses trois dauphins historiques que sont : Roch le dauphin frustré et pressé, Djibril le dauphin impatient et Gilbert le dauphin inavoué. Chacun de ces trois dauphins a servi le peuple aux côtés du Président et attendait d’être désigné un jour pour lui succéder. Avant et après son départ du pouvoir, chacun a développé sa stratégie de conquête du pouvoir, recherché des alliés politiques et militaires et mobilisé des moyens financiers et humains d’action. Il est bon d’essayer de décoder la crise sous cet angle.

Ce qui se joue actuellement n’est ni plus ni moins qu’une guerre larvée entre les politiciens civils et militaires pour le contrôle de l’appareil d’Etat et du pouvoir au Burkina Faso. La guerre de succession est ouverte à la surprise du trio RSS qui se croyait maitre du jeu après avoir éliminé, sans manière, les autres concurrents avec la bénédiction du CNT et du Conseil Constitutionnel. Arrive un troisième larron et tous les dés sont encore jetés.

Pendant toute la transition, les RSS ont alimenté le lynchage médiatique incessant des militaires sans exception (surtout Djibril, Gilbert et le RSP), pour les dissuader et écarter du pouvoir. Ils voulaient leur enlever l’envie de devenir des candidats à la succession de Blaise COMPAORE ou toute tentative de le faire revenir triomphalement. En réalité, l’armée dans son ensemble a été humiliée, divisée et méprisée à travers le lynchage réservé à ses officiers supérieurs et les injures quotidiennes dans les médias. Blaise, Zida, Gilbert, Djibril, Natama, Yacouba, Nabéré, Céleste, Kéré pour ne citer que ceux-là. Voici autant d’officiers supérieurs humiliés et certains sacrifiés pour des raisons politiques par RSS et leurs supporteurs. Il suffit de lire les posts des internautes pour voir avec quel mépris et provocations ils s’adressent à nos valeureux soldats, y compris le chef d’Etat major général des armées après son intervention. Gilbert et le RSP auront-ils le soutien des autres corps pour laver l’offense et redorer leur treillis en instaurant une vraie démocratie au Burkina Faso ?

Ce qui est certain, c’est que, surpris par l’attaque fulgurante du Général Diendéré et son RSP, le camp de Roch multiplie les appels de ralliement en direction des autres corps de l’armée, soi-disant pour rallier le peuple afin d’isoler et matter le RSP. Maintenant, ils appellent l’armée régulière au secours quand le rapport de force n’est plus à leur faveur alors que l’année passée ils ont eu recours aux ex-mutins pour traumatiser les militants du CDP. Clairement, il s’agit de diviser pour régner. Autant dire que leurs appels ne sont pas sincères dans la mesure où, l’an passé ils n’ont pas hésité de recruter des mercenaires (maliens, nigériens, ivoiriens), des ex-mutins et des grands bandits burkinabés pour saccager et détruire les biens publics et privés d’autres burkinabè en narguant l’armée regulière. Les autres corps de l’armée républicaine ont assisté impuissants ai déferlement des hordes mobilisées qui ont détruit les symboles de la République. Les chefs militaires doivent donc se méfier des appels des partisans du MPP et des insurgés car ils cherchent seulement à les utiliser pour faire leur bagarre politique. Une fois pour toute, c’est à l’armée nationale de faire comprendre au trio RSS que la bataille électorale se fera dans les urnes et non dans la rue à travers une guerre civile insensée et destructrice.

Au demeurant, tant que Djibril et Gilbert auront besoin du soutien des corps de l’armée, il n’y a pas de chance que ces derniers se laissent corrompre ou séduire par le MPP. Dans tous les cas, le soutien des autres corps de l’armée dans le coup d’état de Gilbert sera déterminant pour son issue. Dans l’immédiat, il faudra cette solidarité des corps de l’armée pour contenir les mouvements de protestation dits de résistance populaire dans toutes les régions, et cela pour éviter l’embrasement du pays. L’idéal serait que, dans un élan de solidarité sacrée toute militaire, Djibril et Gilbert se parlent l’oeil dans l’oeil et s’occupent d’abord de leur adversaire commun qu’est Roch. Ils pourront ensuite se revoir à la caserne pour décider de l’ordre de préséance pour gérer le pays eux-mêmes ou par personne interposée. Ce scénario parait le moins dangereux pour le peuple burkinabè car il évite une guerre civile qui pourrait amener les frères d’armes des différents corps à s’entretuer en faisant aussi des victimes civiles. La gendarmerie est derrière son Général et les autres corps obéissent à des directives de Nabéré Traoré et ses alliés officiers de l’Etat major. Seule la position de la police reste une grande inconnue.

Dans l’intérêt supérieur de la nation, les trois dauphins de Blaise COMPAORE (Roch, Djibril, Gilbert) doivent convenir d’organiser des élections transparentes, inclusives et équitables pour laisser le peuple choisir son président. Dans tous les cas, il n’y a qu’un seul fauteuil présidentiel et pas trois. Un seul prétendant pourrait y accéder dignement après des élections libres, transparentes, inclusives et équitables. En étant président du CND, Gilbert ne sera pas candidat. Ce qui laisse le champ libre à Roch et Djibril de competir à armes égales avec Gilbert et le peuple comme arbitres. Que le meilleur gagne !!!!!


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